Le projet du complexe «mère-enfant», qui devait initialement être réalisé dans l’enceinte de l’établissement hospitalier spécialisé de Sidi Mabrouk de gynécologie obstétrique, qui dispose de plus de sept hectares de terrain boisé, va être finalement délocalisé vers la nouvelle ville Ali Mendjeli. La décision a été prise, croit-on savoir, par le wali de Constantine, M. Abdelmalek Boudiaf.
Ce projet était destiné, au départ, à doter la maternité de Sidi Mabrouk d’une infrastructure avec tout ce quelle suppose en moyens matériels et humains pour justifier une vocation régionale, qui lui a été imposée de fait depuis quelques années. En effet, avec 80 lits en plus et de nouveaux services comme la cancérologie de la femme et la néonatalogie, l’EHS Sidi Mabrouk aurait pu répondre dans de bonnes conditions aux énormes besoins exprimés actuellement par nombre de wilayas limitrophes, dont beaucoup de secteurs sanitaires excellent dans «l’évacuation» de malades par ambulance.
Le directeur de la santé de la wilaya de Constantine, M. Damèche Nacer, inscrira cette délocalisation du projet du complexe «mère-enfant» de Sidi Mabrouk vers Ali Mendjeli dans la stratégie qui vise à créer un véritable pôle de santé qui va prendre en charge dans quelques années une population qui dépassera allègrement les 400.000 âmes.
En ce sens, notre interlocuteur parlera de la réalisation du futur centre régional de transfusion sanguine qui sera également localisé à Ali Mendjeli et évoquera le nouvel hôpital de la même localité, qui est déjà fonctionnel, en plus des différentes structures de moindre envergure. Il s’agit en somme, selon le directeur de la santé, d’une part, d’apporter d’une part une proximité de soins à un bassin de population de plus en plus important et, d’autre part, d’alléger la pression en jugulant le flux vers la concentration de structures de santé se trouvant dans le chef-lieu de wilaya.
Dans cette logique, le même responsable nous parlera de l’hôpital de Didouche Mourad, d’une capacité de 240 lits, entièrement équipé, qui va être cédé au début de l’année par l’ANP à la Santé publique. Ceci pour dire que la proximité de soins, avec en prime la qualité requise dans la prise en charge du malade, reste un atout non négligeable pour désengorger la situation vécue par la ville de Constantine.
Dans ce contexte, M. Damèche nous assure que les autorités ne perdent nullement au change en délocalisant le complexe «mère-enfant» vers la nouvelle ville Ali Mendjeli, dans la mesure où sa vocation régionale sera gardée intacte, puisqu’il va alléger notablement la pression exercée sur l’EHS de Sidi Mabrouk et les services de maternité du centre hospitalo-universitaire et l’hôpital El-Bir.
M. Damèche tiendra enfin à préciser qu’un terrain d’un hectare a été acquis pour la construction du nouveau complexe «mère-enfant» d’une capacité de 80 lits, mais les études vont surdimensionner le projet pour éventuellement chercher un statut de 120 lits.
Posté Le : 13/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : M. S. Boureni
Source : www.quotidien-oran.com