Constantine

La marche des étudiants avortée



Lancé le lundi 1er mars sur les réseaux sociaux, l'appel du Collectif des étudiants de Constantine (CEC) à la communauté universitaire, un an après l'arrêt des manifestations pour cause de pandémie de coronavirus, n'a pas été massivement suivi, hier, à Constantine.La marche devait démarrer à 12h depuis la place de la Pyramide au centre-ville. Mais une heure avant, les camions de la police avaient pris d'assaut les principales artères du c?ur de l'ancienne Cirta et un groupe de policiers en civil interdisait tout rassemblement de citoyens, notamment à la place de la Pyramide.
Arrivés au centre-ville, les étudiants, très peu nombreux, ont été contraints de quitter le lieu du rassemblement prévu, puisque les forces de l'ordre, présentes sur place, avaient encerclé les manifestants et n'ont pas hésité à les disperser.
Face à un dispositif sécuritaire des plus dissuasifs déployé tout autour du centre-ville, notamment devant le palais de la culture Mohamed Laïd-El-Khalifa, sis en plein centre-ville de Constantine, les étudiants ont été obligés d'annuler leur marche, surtout que la mobilisation n'était pas au rendez-vous.
Maya, une des étudiantes hirakistes, regrette, les larmes aux yeux, "la
désaffection et le relâchement" des étudiants vis-à-vis du soulèvement populaire. Selon elle, une vingtaine d'étudiants seulement étaient prêts à battre le pavé.
"Cette présence réduite des étudiants risque de donner une mauvaise image de la mobilisation populaire à Constantine. Même si nous n'étions pas nombreux aujourd'hui, nous resterons à jamais fidèles au Hirak.
Nous serons présents lors des marches des vendredis, nous n'allons pas baisser les bras aussi facilement, nous continuerons notre combat jusqu'à la satisfaction de nos revendications", a promis l'étudiante, très déterminée.
Les quelques étudiants restés sur place finiront par se disperser dans le calme en se donnant rendez-vous pour vendredi prochain.
À souligner que l'enseignant Ali Boultif, professeur de physique à l'université les Frères-Mentouri de Constantine, a été interpellé à la station du tramway Abdelmalek-Ramdane par des agents en civil avant d'être relâché dans l'après-midi. Connu pour son engagement et sa fidélité au mouvement populaire du 22 Février 2019, il a été arrêté, alors qu'il s'apprêtait à rejoindre la marche des étudiants.

Inès BOUKHALFA




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)