Une dizaine d’habitants d’un immeuble ravagé par les flammes à la rue Larbi Ben M’hidi ont fermé, hier vers midi, la voie publique pour dénoncer la situation dans laquelle ils se trouvent et protester par la même contre l’attitude méprisante à leur encontre de la part des autorités de la commune et à leur tête le maire.
Pour rappel, le sinistre est survenu lundi dernier, vers 1h du matin, dans une bâtisse située au n°65 de la rue Larbi Ben M’hidi. L’incident, qui serait dû à une masse électrique dans un appartement du 5ème étage, selon les premières informations, a provoqué une propagation des flammes qui ont ravagé deux autres appartements du même étage.
«Nous étions endormis quand nous avions entendu des cris ; ce sont les voisins du bâtiment limitrophe qui nous ont réveillé et demandé d’évacuer les lieux ; on s’est aperçu ensuite que nous étions victimes d’un incendie lorsque nous avions vu les flammes qui ont tout ravagé en l’espace de quelques minutes», raconte Aziza Chaâbani, mère de famille sinistrée.
Cinq familles comptant au total 27 personnes se trouvent actuellement à la rue, avec ce qu’ils ont pu sauver de mobilier.
«Nous avons fermé la rue pour réclamer la présence des élus, particulièrement le maire qui n’a pas pris la peine de s’interroger sur l’état des victimes», ont déclaré les protestataires, qui ne cherchaient qu’à faire entendre leurs voix et demander l’aide.
«Nous ne demandons qu’un relogement provisoire ou n’importe quelle autre solution, le temps de nous permettre de réhabiliter nos appartements», réclame Abdelmadjid Baibet, habitant de l’immeuble.
Ce dernier ne manque pas de s’interroger sur le rôle des autorités de la ville et à leur tête le maire, qui n’a même fait le déplacement sur les lieux, ne serait-ce que pour marquer sa présence.
«Les problèmes des citoyens sont les derniers soucis du maire et des élus de la commune. Ils auraient pu au moins marquer un acte de solidarité avec nous», a regretté notre interlocuteur, qui a ajouté que les habitants ont saisi la commune tôt dans la matinée de lundi.
Ce n’est que mardi vers midi que les services de la commune étaient sur place, après le mouvement de protestation mené par les riverains.
«La fermeture de la rue était notre dernier recours. On n’a pas trouvé mieux. Nous sommes actuellement sans eau, sans électricité et sans gaz. En plus nous dormons à la belle étoile», a-t-il conclu.
Yousra Salem
Posté Le : 22/06/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Yousra Salem
Source : elwatan.com du mercredi 22 juin 2016