Un incendie s'est déclenché, avant-hier, dans la décharge publique d'Aïn Smara dont les fumées ont envahi toute la partie ouest de la ville de Constantine, à l'instar de Boussouf, de Boudjenana, du 5 Juillet, etc., et avec le vent aidant, les odeurs sont parvenues jusqu'au centre-ville de Constantine (Pyramide et Saint Jean).
Cette situation, qui a déjà eu lieu il y a près d'une année maintenant, est des plus incommodantes pour la population de cette zone de la ville, dont les habitants en pâtissent et sont mis à mal par les odeurs et les fumées, particulièrement les personnes soufrant de difficultés respiratoires.
Les asthmatiques parmi eux sont ceux qui peinent le plus, car faisant des crises répétées nécessitant parfois des hospitalisations. Certains d'entre eux, trouvant les choses insupportables, ont carrément «fui» leurs quartiers et se sont réfugiés chez des parents ou proches habitant les quartiers et cités épargnées et situés complètement à l'est de la ville. Pendant que d'autres préfèrent retarder le plus longtemps leur retour au domicile, dans l'espoir que cela va diminuer ou que les vents vont changer de direction.
Il y a lieu de rappeler que selon Mme Kef, chef de service à la direction de l'environnement, la décharge en question, qui se trouve au lieudit 7e kilomètre près d'Aïn Smara, reçoit près de 400 tonnes d'ordures et de déchets de Constantine, d'Aïn Smara et une partie de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli.
Le feu s'y est déclenché, selon elle, par le fait de jeunes chiffonniers à cause d'un conflit qui les oppose au gestionnaire de la décharge.
Quoi qu'il en soit, la décharge est vraiment mal située, puisque pas très éloignée des cités d'habitations et devait de ce fait être fermée, surtout après la réalisation du centre d'enfouissement technique de Bougharb, dans la commune de Benbadis, où les déchets de la ville des ponts devaient être traités, cependant pour des raisons de distance et de vétusté des moyens de transport, elle continue à les envoyer à la décharge d'Aïn Smara.
Toutefois, dira-t-elle, la décharge est programmée pour une fermeture, et dont l'étude est déjà ficelée et ne reste que les financements.
Posté Le : 05/06/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. E. A.
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 5 juin 2013