Constantine - Ibn Badis (El Haria)

Ibn Badis (Constantine) - Louiza et Mustapha Aknouche, SAFRANIERS: La belle aventure des pionniers de l’or rouge



Ibn Badis (Constantine) - Louiza et Mustapha Aknouche, SAFRANIERS: La belle aventure des pionniers de l’or rouge




L’histoire retiendra qu’ils ont réussi le grand défi d’introduire pour la première fois la culture du safran en Algérie, et particulièrement dans la commune de Benbadis, située à 40 km de Constantine.

Louiza et Mustapha Aknouche, pionniers en Algérie de ce qu’on appelle aujourd’hui l’or rouge, ont du se battre pour concrétiser un rêve. Une belle aventure qui a commencé en 2010, et dont ils parlent toujours avec passion et fierté. Le couple, qui a suivi une formation de safranier, et géré une exploitation à Cuers, dans le département français du Var, décide de mener une expérience à Constantine.

«Nous venons souvent à Constantine chez la famille de mon épouse, et nous avons constaté que le climat et l’altitude sont très favorables à ce type de culture, alors on s’est dit pourquoi ne pas tenter l’expérience de la culture du safran à Constantine», lance Mustapha.

Mais il fallait trouver d’abord une parcelle de terrain pour les essais. La rencontre avec Abdelatif Benhamadi, un céréaliculteur de la région qui s’est intéressé à leur projet, leur permettra de faire ce premier pas.

Commenceront alors les préparatifs de la pépinière et la plantation des premiers bulbes au mois d’août 2010. Les premières fleurs seront récoltées dès le début du mois de novembre.

«Ce fut une agréable surprise pour nous, car les bulbes se sont adaptés à la nature du sol, et le résultat a été très encourageant», dira Louiza avec satisfaction.

La grande surprise sera connue quelques jours plus tard, avec les résultats des analyses d’un laboratoire français sur des échantillons de la première cueillette.

«Le laboratoire nous a certifié que ce type de safran cultivé à Constantine est le meilleur au monde du point de vue arome, goût et odeur, chose à laquelle on ne s’attendait pas», déclare Mustapha.

Encouragé, le couple décide de lancer une seconde expérience l’année suivante.

Les succès se suivent, et le couple exposera les résultats de son expérience baptisée Safran Tariki (Safran, ma route) en novembre 2012, au salon de l’agriculture Expofilaha organisé à Alger.

«Nous avons été surpris aussi par la réaction du nombreux public qui a visité notre stand et qui s’est dit impressionné par ce qu’il venait de découvrir», révèle Louiza.

Plus de quatre ans après, le couple ambitionne d’avoir une superficie plus importante pour développer encore cette activité, surtout qu’elle a permis de recruter et de former une dizaine de jeunes et promet de générer d’importantes ressources financières.

«Notre ambition est d’avoir une superficie plus grande, surtout, que la safranière installée depuis 2010 a donné de meilleurs résultats ; et nous attendons toujours une aide de la part du wali qui a montré son intérêt pour cette activité, et pourquoi ne pas faire de la wilaya une pionnière dans la culture du safran en Algérie», nous confie le couple Aknouche.

Arslan Selmane



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