De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Constantine a étoffé ces deux dernières années son réseau hôtelier et, par ricochet, ses capacités d’accueil.
Après la réception des deux infrastructures au cœur de la ville, Novotel et Ibis de la chaîne Accor, d’une capacité de 660 lits, elle a sensiblement réduit son retard en la matière et compte hisser ses capacités à plus de 2 200 lits d’ici quelques mois, une fois les infrastructures lancées, dont deux hôtels, l’un sur la route nationale 20 en direction de la commune du Khroub, et l’autre à Aïn El Bey qui seront bientôt réceptionnés.
Ces deux projets, qui offriront 850 lits, ont été validés et viendront s’ajouter aux nouveaux établissements entrés en exploitation durant l’année 2012 (Hocine, El Khyam, Samroune d’une capacité totale de 596 lits).
Pauvre en capacité d’accueil, la circonscription a été dotée d’un autre projet. Il s’agit de la réalisation d’un hôtel de haut standing, le Marriott,sur une superficie de 7.800 m2, de 180 chambres, dont
159 standard, 10 suites exécutives, 10 suites sénior et une suite présidentielle.
Moyennant une enveloppe financière de 14 milliards de dinars, ce building étoilé sera achevé dans un délai de 23 mois, selon les prévisions émises par les responsables du secteur. Ce seront des capacités d’accueil supplémentaire disponibles d’ici 2015, si les engagements seront respectés.
Au terme de toutes ses réalisations plusieurs postes d’emplois permanents seront créés, dont 600 reviendront à Marriott, selon les responsables locaux.
Par ailleurs lors de la dernière visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Constantine il a été décidé de remettre les clefs de la gestion de l’hôtel Cirta, après sa rénovation, à la chaine internationale Marriott. Jusque-là géré par l’entreprise de gestion hôtelière de l’est (EGT EST) ce centenaire à l’architecture impressionnante au style andalou- arabo-mauresque devra poursuivre sa mise à niveau dans le cadre des opérations entérinées à Constantine en rapport avec les réhabilitations des structures hôtelières publiques.
«Cirta doit cependant conserver son aspect global donc son authenticité. Il faut éviter les erreurs du passé», nous dira un ancien cadre à l’EGT EST.
Des retouches antérieures ont altéré quelques traces de cette bâtisse. C’est pourquoi toutes ces alertes émises, par les restaurateurs notamment, qui estiment que des bureaux d’études doivent se soumettre strictement aux cahiers des charges pour ne pas affecter le Cirta.
Les pouvoirs publics ont prévu un fonds estimé à 805 millions de dinars pour cette opération. Le Cirta renferme une capacité d’accueil de 119 lits répartis sur 4 étages. Avec un beau restaurant de 120 couverts et deux salles, l’une polyvalente et l’autre de conférence.
En plus des investissements publics, le privé a manifesté son adhésion à ce genre de développement local dès lors que les opportunités sont offertes, se matérialisant par des terrains quasi vierges dans diverses agglomérations.
Pour l’année achevée(2012) au moins une vingtaine de projets ont été validés par le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), révélaient avant la clôture de 2012 le wali et la direction du tourisme.
L’engouement était pour la réalisation de complexes touristiques. Des infrastructures qui ne peuvent malheureusement jouer sur tous les fronts. Les ressources humaines et les compétences doivent s’inscrire dans une nouvelle dynamique pour stimuler le secteur du tourisme.
La wilaya, qui enregistre un retard énorme quant à son activité touristique, est en train de rattraper son retard pour espérer être une destination convoitée à longueur d’année.
A quoi bon multiplier «excessivement» les capacités d’accueil si les mécanismes pour attirer les visiteurs sont grippés et restent stationnaires?
C’est à cette problématique que les décideurs locaux ont vite répondu par l’installation du conseil de wilaya du tourisme et de l’artisanat. Soit deux vecteurs indissociables.
Certes cela a été créé dans la perspective de Constantine capitale de la culture arabe 2015. Mais d’ici là des habitudes seraient mises en place avec d’autres mentalités… prometteuses.
Pour faire de Cirta une destination future au-delà de 2015.
* Photo: Novotel et Ibis de la chaîne Accor, d’une capacité de 660 lits
N. H.
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Posté Le : 29/04/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: ; texte: Nasser Hannachi du dimanche 28 avril 2013
Source : latribune-online.com