La ville de Constantine serait en passe, selon le directeur du tourisme, de doubler ses capacités d’accueil d’ici 2009 avec la réalisation de 1.700 lits supplémentaires, comblant ainsi un vide cruellement ressenti, d’autant qu’il s’agit d’organiser des séminaires, des regroupements et des rencontres régionaux, nationaux, voire internationaux.
 Il s’agit là, dira le directeur du secteur, « d’un tourisme culturel » nécessaire pour l’économie de la région, mais il n’est pas fait pour satisfaire les besoins d’évasion de près d’un million de citoyens « en quête d’un bol d’oxygène », sans pour cela rouler des dizaines de kilomètres et pouvoir rentrer dans la journée. Et d’ajouter que Constantine et ses alentours disposent de « réserves vertes capables de fournir cette évasion et ce bol d’air pur. Le spectacle, qui se renouvelle chaque week-end aux alentours de l’aéroport Boudiaf, sur le plateau de Aïn El Bey, est assez édifiant. En effet, tout au long de la route qui surplombe la grande piste d’envol, des centaines de véhicules sont garés et des enfants sont là à attendre de voir que des avions s’envolent.
 Pourtant, selon plusieurs présidents d’APC interrogés, « les sites récréatifs ne manquent pas et il s’agit de s’y intéresser avec la volonté d’aboutir à des réalisations touristiques qui, tout en ne nécessitant pas de gros investissements, doivent éviter de mutiler le paysage et dénaturer l’environnement. Le président de l’APC du Khroub, interrogé, considère que l’investissement touristique n’est pas uniquement du ressort de l’Etat, mais doit intéresser le secteur privé qui pourrait s’impliquer davantage, sous réserve qu’il trouve le minimum de conditions susceptibles de l’encourager et de l’inciter à investir. Un premier pas a été fait par l’APC du Khroub qui propose à l’aménagement par le privé notamment une parcelle, en partie boisée, dite « Snaoubar », à la lisière du chef-lieu de cette commune. Il est proposé la réalisation d’une piscine, d’un petit hôtel, d’un restaurant, d’une aire de jeux.
 Mais l’invitation lancée pour concrétiser ce projet est restée sans clients potentiels et il semble que des initiatives doivent être prises pour inciter les investisseurs à s’engager.
 Autour du Khroub et dans un rayon de dix kilomètres, se trouvent disponibles et inexploitées les forêts du Meridj, de Lamblèche, de Draâ Naga, de Baâraouia, qui pourraient bénéficier d’aménagements. Et pour ce faire, l’APC du Khroub prévoit d’organiser un forum de l’investissement touristique et d’inviter à y participer le secteur bancaire, les services des forêts, de l’agriculture, de l’hydraulique et tous ceux qui sont partie prenante au développent du rural. Une manière, nous dira notre interlocuteur, d’intéresser de potentiels investisseurs avec tous les avantages dont ils peuvent bénéficier, pour rendre ces forêts attractives.
Posté Le : 02/05/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : A.Benkartoussa
Source : www.quotidien-oran.com