Constantine - 07- Occupation Française

Documentaire : Les soeurs Fadila et Meriem Saâdane à l’écran



Documentaire : Les soeurs Fadila et Meriem Saâdane à l’écran
Un film d’une durée de 1h30mn, dédié au combat de deux héroïnes de la Révolution algérienne.

Des révélations inédites sur les tortures subies par les femmes algériennes, durant le colonialisme, dans la ferme Améziane de Constantine seront faites au public par le biais d’un film documentaire sur le parcours militant des soeurs martyres Fadila et Meriem Saâdane, a indiqué mardi la réalisatrice du film, Soraya Ammour. L’oeuvre qui sera présentée au public courant 2019, relatera par la voix de la moudjahida Leila Sedira (soeur de la martyre Nafissa Belakhal et fille du militant de l’association des Ouléma musulmans algériens, Laâroussi Belakhal), les tortures subies par les femmes algériennes dans ce centre qui dispose de plusieurs unités spécialisées dans la répression de toute action et soutien à la lutte du peuple algérien pour son indépendance.

Ce film documentaire de 1h30mn, dédié au combat de ces deux héroïnes de la Révolution algérienne, «marquera une halte sur les tortures subies à la ferme Améziane qui fut, avec la villa Susini à Alger, l’un des plus importants centres de tortures aménagés par l’administration coloniale durant la guerre de Libération nationale», a souligné la réalisatrice. Fadila Saâdane, qui fut l’une des rares femmes à pouvoir assister aux réunions des chefs de zone de la Wilaya II historique, fut capturée lors d’un affrontement avec des soldats français qui prirent d’assaut la cache clandestine où elle se trouvait en avril 1960 et fut immédiatement transférée au centre de torture de la ferme Améziane où elle subissait les pires tortures, selon les témoignages qui seront dévoilés dans le cadre de ce documentaire.

Ce travail de recherche et d’investigations, lancé depuis 2016, révèlera des séquences encore méconnues de la vie révolutionnaire de ces deux soeurs chahidate, mortes sur l’autel de la liberté, a ajouté Mme Ammour, précisant que plusieurs moudjahidine ont contribué, par leurs témoignages, à la réalisation de ce film documentaire. Les soeurs Fadila (1938-1960) et Meriem (1932-1958) avaient passé le plus clair de leur vie dans la ville de Constantine.


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