La seconde édition du Salon du miel et de l'apiculture, qui se tient sur l'esplanade du palais de la culture Malek Haddad durant la période du 17 au 20 décembre courant, a été ouverte hier matin avec la participation de 27 exposants venus de plusieurs wilayas de l'Est et du Centre du pays.
«C'est une exposition vente de miel, mais il faut considérer que l'objectif principal visé par cette rencontre est la confrontation des idées et des expériences entre les professionnels du secteur qui sont confrontés actuellement à beaucoup de difficultés objectives qui rendent parfois leur production aléatoire, voire insignifiante, comme c'est le cas cette année», nous a déclaré M. Ahmed Lamour, président de l'association des apiculteurs de la wilaya de Constantine.
Ce dernier a expliqué longuement la situation que vit ce secteur en pleine expansion (la wilaya de Constantine compte aujourd'hui 450 apiculteurs environ), en mettant l'accent sur les catastrophes naturelles, les maladies des champignons qui ont touché les arbres fruitiers, les eucalyptus et la végétation d'une façon générale, le gel, qui ont provoqué la régression drastique de la production.
«Notre appel à protéger ces arbres est resté sans échos», dira-t-il, en ajoutant le phénomène de l'épandage des produits chimiques sur les arbres fruitiers pour les protéger des insectes parasites, conduira, selon lui, inéluctablement à l'anéantissement total des abeilles.
«Le gel intervenu durant la période de floraison, entre les mois de mai et de juin 2013, a expliqué encore Lamour, a été catastrophique pour les apiculteurs. Moi personnellement, j'ai perdu un total de 300 ruches. Et si l'on considère que chaque ruche coûte un million de centimes, cela fait 300 millions de pertes».
Et d'ajouter que si dans certaines wilayas, des caisses de compensation des pertes subies par les apiculteurs à l'occasion de catastrophes naturelles ont été instituées, ce n'est pas le cas dans la wilaya de Constantine.
«L'apiculteur a besoin de l'aide de l'Etat», a conclu notre interlocuteur avant d'indiquer que le prix actuel du kilo de miel varie d'une wilaya à l'autre et d'une catégorie de fleurs à l'autre.
Le miel du jujubier sauvage peut atteindre jusqu'à 4.000 dinars le kilo. Le prix le plus bas est celui provenant des agrumes, comme l'oranger, qui est négocié à partir de 1.400 DA le kilo.
Pour M. Azizi Salah, directeur des Services agricoles de la wilaya, organisateur du salon avec la Chambre de l'agriculture, Constantine compte plus de 200 apiculteurs agréés auprès de l'inspection vétérinaire de la wilaya.
«Notre wilaya possède de véritables professionnels de l'apiculture», dira-t-il.
Le DSA est allé même jusqu'à dire qu'ils sont peut-être les meilleurs dans le pays et ils sont à la pointe de la production nationale du miel.
«Avec 30.000 ruches dont la production par ruche peut atteindre, dans la saison et si les conditions sont favorables, jusqu'à 20 kilos, nous pouvons produire 6.000 quintaux par an», indique-t-il.
Il a rappelé néanmoins que la production de miel réalisée l'année passée a approché les 3.000 quintaux. D'autre part, nos apiculteurs ont atteint un degré de professionnalisme élevé. Et ils sont concentrés dans les zones boisées où sont implantés les arbres fruitiers.
L'Etat aide les apiculteurs en octroyant à chaque producteur des kits de 10 ruchers pleins, avec les cadres et la cire, ainsi que des aides financières exprimées en pourcentage suivant le prix de la ruche qui peut varier de 7.000 à 10.000 dinars.
En ce qui concerne les possibilités d'investissement des jeunes dans ce secteur, le DSA a conditionné cela tout d'abord par la possession par le candidat d'un lieu convenable avalisé par l'administration des forêts.
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Posté Le : 18/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: leconews.com ; texte: A. Mallem
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 18 décembre 2013