Constantine - Urbanisme

Constantine - Il était une fois le bâtiment Picasso



Constantine - Il était une fois le bâtiment Picasso




« Le bâtiment Picasso n'est plus ce qu'il était», se sont plaints, hier, les riverains qui ont contacté notre journal pour décrire le cadre de vie lamentable dans lequel est plongée cette superstructure de béton qui abrite quelque 1.200 habitants.

«C'est un petit village à lui tout seul», ont considéré nos interlocuteurs.

Ces derniers ont expliqué qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour entretenir intérieurement les 9 blocs de l'immeuble, «mais à l'extérieur, dans l'environnement immédiat, disent-ils, c'est plutôt le chaos».

Et de raconter qu'ils se sont cotisés pour réparer les ascenseurs et refaire la peinture, mais qu'ils ne peuvent prendre en charge l'environnement immédiat de l'immeuble qui est du domaine des services municipaux qui se distinguent par leur absence, disent-ils.

«Démolis il y a plus d'une dizaine d'années pour effectuer des travaux, les trottoirs n'ont pas été refaits. Nous avons voulu les refaire à nos frais, mais les services de la commune sont intervenus pour nous en dissuader en nous promettant qu'ils allaient s'en occuper eux-mêmes dans le cadre du programme d'amélioration urbaine. Programme qui, soit dit en passant, ressemble à l'Arlésienne: tout le monde en parle mais on ne l'a jamais vue!».

Et de se mettre à critiquer la manière de faire des services de la commune qui, en guise de programme, ironisent-ils, «font souvent dans le replâtrage et le travail inachevé».

Et de citer l'exemple de cet escalier censé relier l'immeuble à des constructions implantées en bas et dont seules trois marches ont été réalisées.

«Aujourd'hui, cet escalier ne signifie rien du tout car il ne mène nulle part», ont signalé les riverains.

Dans le domaine de l'assainissement, non plus, cela ne va pas mieux, selon les plaignants: des égouts mal réparés répandent leurs eaux fétides sur un mur de soutènement situé au bas de l'immeuble et celui-ci risque de s'écrouler d'un jour à l'autre en emportant dans sa chute des constructions qu'il est censé protéger.

Et gare à la catastrophe !

D'autre part, ajoutent les riverains, l'éclairage public est défaillant et le soir venu, le quartier se trouve plongé dans l'obscurité et l'insécurité.

«Il faut ajouter aussi dans cette longue liste de carences et de défauts urbains les travaux souterrains effectués sur la chaussée, soit par la Sonelgaz, soit par la Seaco, qui bousillent trottoirs et chaussées, nouvellement recouvertes de couches de goudron, et repartent en comblant mal les fosses, laissant des bourrelets de terre que la pluie aura vite fait de transformer en boue.

Et nos interlocuteurs d'affirmer, en guise de conclusion, qu'ils sont fatigués par ces problèmes qui ont été portés plusieurs fois à la connaissance des gens du secteur urbain.

«Mais la situation n'a pas changé pour autant», ont-il déploré.

Contacté, hier, le délégué au secteur urbain d'El Kantara, M. Dridi, nous a déclaré qu'il est de son devoir de recevoir les habitants de l'immeuble Picasso, ou leurs représentants.

«Ils peuvent se présenter dès aujourd'hui, à mon bureau pour poser leurs problèmes et nous examinerons ensemble la possibilité de régler ceux relevant de la compétence de la commune», assure-t-il.




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