Constantine - Les corps de Haroun et Brahim n’ont pas été mutilés:
Le drame des jeunes Haroun-Zakaria Boudaira et Brahim Hachiche, retrouvés morts hier, mardi, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, ne cesse d’alimenter la polémique notamment sur l’état dans lequel ont été découverts leurs corps.
A ce propos, le chargé de communication du CHU Benbadis, Aziz Kaâbouche, a tenu à démentir toutes les informations ayant circulé hier sur la mutilation des deux corps.
«Je tiens à rassurer toute la population de Constantine que les corps des deux enfants n’ont subi aucune mutilation selon les rapports des médecins légistes qui ont procédé à l’autopsie », a-t-il déclaré ce matin sur les ondes de la radio locale.
Le même responsable a précisé que les deux enfants sont morts par strangulation.
Une hypothèse qui demeure la plus plausible, en attendant le rapport final et détaillé du service de la médecine légale du CHU Benbadis.
De nouveaux éléments seront connus également lors de la conférence de presse que le procureur général près la Cour de Constantine anime en ce moment au siège de la Cour.
Pour rappel, des rumeurs folles ont circulé dans l’après-midi d’hier, juste après la découverte des deux corps dans un chantier à l’unité de voisinage n°17 de la nouvelle ville Ali Mendjeli, située à 25 km de Constantine.
Des habitants ont témoigné devant des journalistes avoir vu des corps découpés et vidés des organes, mis dans des sachets en plastique, alors que d’autres sont allés jusqu’à décrire des choses horribles sur des cadavres dépecés, ce qui a fait régner un climat de psychose parmi la population de cette cité.
Par Arslan Selmane (El Watan.com du mercredi 13 mars 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
13/03/2013 - 80432
Constantine - Un suspect arrêté. Les corps de Haroun et Brahim retrouvés mutilés:
par A. Zerzouri
Portés disparus depuis le 9 mars, les corps mutilés, ou ce qui en reste, des deux enfants Haroun et Brahim, âgés de 9 et 10 ans, ont été retrouvés, hier aux alentours de 14 heures dans les parages de l'U.V. 17 à la nouvelle ville Ali Mendjeli, non loin du lieu de résidence familiale.
Les deux corps, coupés en morceaux, ont été retrouvés l'un dans un cabas de couleur verte, le second dans un grand sachet noir, jetés non loin l'un de l'autre dans un terrain vague d'une promotion immobilière privée en chantier . Seuls les pieds, les bras et les têtes des deux victimes ont été retrouvés. Les troncs (contenant les reins et les cœurs
) manquaient, chose qui laisse croire que le trafic d'organes demeure l'alibi fort de l'enlèvement et de l'horrible assassinat des deux enfants. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre parmi les habitants de la nouvelle ville Ali Mendjeli qui ont assiégé l'hôpital Bencharif où les restes des deux innocentes victimes ont été déposés.
Un acte monstrueux, inqualifiable, qui a jeté l'émoi et l'inquiétude au sein de la population dont les premières réactions oscillaient dans le début de l'après-midi d'hier entre les sentiments d'indignation, de stupeur et de révolte contre la sauvagerie des tueurs. Ni les spécialistes des questions sécuritaires et autres psychologues, ni le citoyen lambda, ne semblaient comprendre pourquoi on s'en prend à des enfants avec une telle cruauté ?! «On veut nous faire retourner à l'époque sombre des GIA qui assassinaient dans le milieu des années 90 sans pitié femmes enceintes et enfants ?», s'interrogeait un homme les larmes aux yeux. La foule était en colère et ce qui était attendu arriva, inéluctablement. Le rassemblement populaire devant l'hôpital civil de la nouvelle ville Ali Mendjeli, situé face à la sûreté urbaine, s'est vite retourné contre ce siège des services de sécurité. L'émeute éclata, des coups de feu sont tirés en l'air, puis on passera aux bombes lacrymogènes pour disperser une foule déchaînée qui voulait assaillir les lieux. Les manifestants de leur côté lancent des pierres contre le siège de la sûreté urbaine, endommageant cinq véhicules de la police. Ne reculant pas devant la position défensive des services de sécurité, la foule multipliait les tentatives pour prendre d'assaut la sûreté urbaine. Et pour cause, un suspect était retenu à l'intérieur et la foule en rage ne souhaitait pas plus que le lyncher. Après avoir été vu par un chinois et un maçon algérien qui étaient à l'œuvre sur le chantier, nous ont appris des témoignages concordants, l'individu en question aurait laissé tomber le cabas dans lequel il transportait le cadavre en pièces du petit Haroun et pris la fuite. Mais il sera rattrapé et neutralisé par plusieurs travailleurs du chantier qui ont été alertés par les cris du chinois, qui lançait à gorge déployé «ali baba, ali baba», croyant avoir aperçu un voleur. C'était bien pire. Un officier des services de sécurité nous a confirmé la nouvelle de l'arrestation d'un suspect impliqué dans l'affaire de l'enlèvement et de l'assassinat des deux enfants, ainsi qu'une autre arrestation d'une femme alors qu'elle tentait d'enlever une petite fille. On apprendra dans ce sillage que d'intenses recherches sont engagées, aussi, pour retrouver la trace d'un véhicule suspect de marque «peugeot 206». A l'heure où nous mettons sous presse, la brigade anti-émeute entourait le siège de la sûreté urbaine afin de le protéger contre les attaques incessantes des manifestants. Par A. Zerzouri (Le Quotidien d'Oran du mercredi 13 mars 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
13/03/2013 - 80371
Posté Le : 13/03/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Constantine ma ville ; texte: K. G.
Source : LeSoirdAlgerie.com du mercredi 13 mars 2013