Constantine (Football) - Chérif Hadjar, entraîneur du CS Constantine: «Je suis conscient de la tâche qui m'attend»

Ces derniers temps, le CS Constantine carbure au super. Il vient d'ailleurs de réaliser une belle prouesse en s'adjugeant le gain du match contre Larbaâ chez elle. Après 10 journées de compétition au sein de la Ligue 1 professionnelle et comptant un match de retard face au Paradou qui a été fixé au 2 février prochain, le doyen version Chérif Hadjar se trouve désormais parmi le lot des grosses cylindrées briguant une place sur le podium du Championnat.

Abdelhak Mebarki - (Constantine Le Soir) -

Le tableau récapitulatif du parcours des «Vert et Noir» depuis le début du Championnat est plus qu’avantageux avec cinq victoires, deux nuls et deux défaites. Et même si certains trouvent que le réalisme l’emporte souvent sur le spectacle dans le jeu des camarades du gardien de but Rahmani chez lesquels l’esprit de la gagne constitue une véritable force à l’heure actuelle, cette marche conquérante est imputée au travail de fond entrepris par le coach Hadjar, un vieux routier qui, jusqu’à présent, préfère travailler dans l’ombre, loin des feux de la rampe.

D’ailleurs, pour de nombreux observateurs avertis, le parcours réalisé jusqu’à présent par son équipe est jugé exceptionnel et il suscite déjà des commentaires teintés d’admiration et parfois d’étonnement. En d’autres termes, le CSC cuvée 2021/2022 est devenu une formation avec laquelle il faudra désormais compter.

Ainsi à l’issue de la rencontre qui a opposé le CSC au NAHD disputée mardi dernier sur la pelouse du mythique stade Benabdelmalek Ramdane de Constantine et gagnée sur le score de 2 à 1 par les locaux, Chérif Hadjar, tel un magicien, avait sorti de sa «chéchia» d’ex-joueur un «truc» pour réaliser la victoire que les fans du Vieux Rocher exigent de lui à chaque fois que ses poulains se produisent dans leur antre et en leur présence. En effet, voyant que les trois points de la victoire allaient purement et simplement lui échapper, il ne trouva pas mieux que d’incorporer dans le temps additionnel le Béninois Koukpo qui, jusque-là, traversait une période de méforme, pour réussir à renverser la vapeur.

- Une culture tactique incontestable

Ce qui prouve au demeurant toute la culture tactique incontestable qu’épouse Chérif Hadjar dans ce genre de situation parfois difficile à surmonter. C’est pourquoi il est permis de rappeler que cet entraîneur chevronné a réussi à construire incontestablement un «bloc» où sa griffe est apparente, une composante qui a l’enthousiasme et le talent nécessaires aux consécrations. Entre autres, ces talents s’appellent Debbih, Salhi, Hamzaoui, Dib, Koukpo, Mebarakou, etc. Sans oublier au passage l’excellent gardien de but Rahmani.

Interrogé à ce sujet, Chérif Hadjar a estimé toutefois qu’il lui reste beaucoup de travail à faire pour que ce bloc soit solide et imperméable.

«Car, dit le coach, de nos jours le métier d’entraîneur est loin d’être une sinécure. Bien plus, il y a lieu, et à chaque fois, de tenir compte du moindre détail pour accomplir notre mission comme il se doit.»

«Pour le moment et à mon niveau, a ajouté notre interlocuteur, je suis conscient de la tâche qui m’attend, car le bon résultat compte énormément pour moi. Et si cela arrive que ce ne soit pas le cas, il démontre en toute évidence que je suis à côté de la plaque».

Il poursuivra en estimant qu’en sa qualité de coach qui se respecte et qui respecte son travail, que s’il lui arrive un jour de jeter l’éponge il le fera sans crier gare et dans le respect du club et de ses dirigeants.



Photo: Cherif Hadjar, l’entraîneur du CSC

A. M.