Constantine - Elle nécessite des travaux de réhabilitation : Vers la fermeture de la rue du 20 Août 1955

A la suite des cris de détresse lancés ces derniers jours par les riverains de l'avenue du 20 Août 1955, plus connue sous l'appellation de «Aouinet El-Foul» (la petite source aux fèves), ce quartier bâti sur une pente qui descend jusqu'au Ménia, les responsables de la commune de Constantine nous ont fait part hier de la fermeture imminente de cette importante artère qui communique entre le centre de la ville des ponts et le quartier bas d'El-Menia.

Les riverains de cette voie de communication dont les habitations longent la route principale sont montés au créneau, hier encore, pour dénoncer l'état désastreux dans lequel se trouve la chaussée qui s'est effondrée en plusieurs endroits rendant la circulation tout à fait aléatoire, sinon impossible.

«L'état de la route se dégrade chaque jour, nous ont-ils affirmé, et malgré les multiples réclamations que nous ne cessons d'adresser au secteur urbain de Sidi Rached, les travaux de confortement tardent à démarrer. L'étude technique qu'on nous avait promise il y a une année de cela n'a atteint à ce jour, selon nos informations, que le seuil de 30%. Alors, va-t-on encore souffrir longtemps?», se sont-ils interrogés angoissés.

Devant la virulence des protestations de la population qui a brandi la menace de couper la route, des responsables du secteur urbain de Sidi Rached se sont rendus sur les lieux pour constater amèrement que les réclamations des habitants sont tout à fait fondées. Ainsi, ils ont été conduits à décider la fermeture du tronçon de la route situé près de la mosquée du quartier qui pose problème et lancer des travaux de confortement de la route, en érigeant notamment des murs de soutènement à des points stratégiques pour stopper le glissement de terrain, et ce avant de songer à lancer les travaux de réparation de la chaussée elle-même.

« La décision de fermeture ne doit souffrir d'aucun retard », a laissé entendre un responsable du secteur urbain après avoir constaté de visu la gravité de la situation.

Mais les choses ne se présentent pas sous les meilleurs auspices, disent les experts, sachant que l'endroit est miné par des eaux souterraines et des eaux de ruissellement provenant de la pluie et celles provenant des hauteurs du quartier et rendent le sol friable. Pour le traitement et l'élimination de ces facteurs déstabilisants du sol, la Seaco avait entrepris, au cours de ces dernières années, des travaux d'assainissement et de déviation de canaux. Ces travaux ont été achevés mais, apparemment, il semble que ceux-ci n'ont pas donné de bons résultats puisque l'on constate toujours que la chaussée ne cesse de se détériorer et que certains endroits du quartier, notamment le fameux tronçon situé près de la mosquée, se sont affaissés provoquant le renversement des véhicules qui s'aventurent à passer par ces endroits. Ce qui laisse le problème entier et fait craindre le retour des mouvements de protestation des habitants et des taxieurs faisant la ligne Constantine-Hamma Bouziane à partir de l'avenue du 20 Août 55, lesquels mouvements, pour rappel, se sont exprimés plus d'une fois sur cet axe ces dernières années et s'étaient traduits, à chaque fois, par la fermeture de la route à la circulation automobile.