Les travaux de réalisation d’une déviation entre le quartier Bon pasteur, à Sidi Mabrouk inférieur, jusqu’à Bab El Kantara, à proximité du lycée Khaznadar, après la fermeture du Chemin forestier entre Bab El Kantara et Sidi Mabrouk, semblent piétiner depuis des années pour ne pas dire que le projet a été carrément abandonné.
La situation financière et administrative (avenants en souffrance) de la société brésilienne Andrade Guttierrez en charge du projet est-elle la principale cause de l’arrêt du chantier comme l’évoquent certaines sources proches du projet, ou bien des difficultés techniques rencontrées par l’entreprise au cours de la réalisation des travaux sont-elles derrière le retard enregistré?
C’est ce que nous avons tenté d’éclaircir en sollicitant le directeur des travaux publics de la wilaya de Constantine, mercredi et jeudi derniers en nous rendant au siège de la DTP pour le voir, puis en téléphonant plusieurs fois afin d’obtenir un rendez-vous. Des tentatives qui se sont avérées vaines puisque le directeur des travaux publics n’a pas souhaité nous rencontrer.
Toujours est-il, et en dépit du refus du DTP de Constantine de s’exprimer sur ce sujet, nous avons réussi tout de même à glaner quelques éléments d’informations auprès de collaborateurs algériens de l’entreprise brésilienne, lesquels indiquent qu’effectivement des problèmes d’ordre financier, notamment le non-règlement de certaines situations et d’avenants par le maître d’ouvrage, en l’occurrence la DTP, ont poussé Andrade Guttierrez à abandonner le projet.
Selon les mêmes sources, ce dernier, qui, pour rappel, est inscrit à l’indicatif du wali, nécessitait pour être mené à bien de régler certains problèmes rencontrés par l’entreprise réalisatrice et liés à la nature du sol et aux glissements de terrain.
«L’entreprise de réalisation avait avancé des solutions pour régler ces problèmes techniques, mais elles n’ont pas été retenues par la DTP de Constantine, ce qui a contraint les Brésiliens à laisser en plan le projet», ajoutent nos sources.
Quant aux habitants, dont les maisons se trouvaient sur le tracé de la déviation, des sources affirment qu’ils ont fait l’objet de mesures d’expropriation et ont été indemnisés. Mais pour les autres, c’est-à-dire ceux qui sont restés, car leurs habitations ne constituaient pas une gêne pour les travaux, ils éprouvent les pires difficultés pour sortir ou accéder à leurs quartiers. Ils attendent toujours que les autorités tiennent leurs promesses de réhabiliter l’ancienne route du Chemin forestier.
Il convient de rappeler, en outre, que le retard enregistré par les travaux d’extension du pont Salah Bey n’a pas manqué de pénaliser ces dernières années les habitants des cités situées au nord de la ville, notamment ceux résidant à Sidi Mabrouk et El Mansourah, lesquels ont dû subir au quotidien un véritable calvaire en raison des embouteillages monstres qui se créaient à proximité de l’échangeur de la cité des Castors.
Les automobilistes devant se rendre à Ziadia et Djebel El Ouahch ne sont pas en reste. Eux qui éprouvent également et jusqu’à ce jour les pires difficultés sur la route suite au retard enregistré dans la réalisation de la trémie du rond-point de la cité Émir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy).
F. Raoui
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Posté Le : 12/09/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : F. Raoui
Source : elwatan.com du samedi 9 septembre 2017