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Constantine - Deuxième session de l’APW de Constantine: Un tourisme qui peine à décoller



Constantine - Deuxième session de l’APW de Constantine: Un tourisme qui peine à décoller


En dépit des richesses patrimoniales et archéologiques de la wilaya de Constantine, le tourisme peine à décoller et à connaître un essor remarquable dans la région.

Un affligeant constat qui a été révélé, hier, lors de la deuxième session de l’APW. Le conclave a été organisé sous forme d’un colloque impliquant tous les secteurs de la wilaya ainsi le mouvement associatif. L’objectif était de débattre les différentes stratégies adoptées jusqu’à aujourd’hui par les autorités et soulever les carences entravant l’émergence du tourisme.

Parmi les communications, notons celle du Hocine Taoutaou, maître de recherches au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). L’intervenant a affirmé que Constantine est dotée d’énormes capacités archéologiques, qui ne sont spécifiques qu’au Sud. Il a souligné qu’ils ont découvert des vestiges et des gravures rupestres similaires à ceux retrouvés au Hoggar.

Ce potentiel préhistorique est situé à El Khroub et Aïn Nahas. M. Taoutaoui s’est étalé dans son recensement des stations archéologiques que les autorités locales ignorent l’existence de ces importants endroits. Notons à titre d’exemple: «La station de Hadj El Ghorab, qui compte une source d’eau historique, située à 7 km d’El Haria, des caves de Tarnata et des tombeaux mégalithiques».

Parmi ces vestiges, il ne reste que deux sur le site de Bounouara. Le chercheur affirme: «le reste des vestiges a été complètement détruit par les activités des carrières». Il a mis également la lumière sur l’existence de deux villas romaines à El Khroub. Ces anciennes maisons confirment que la région était une ferme agricole à l’époque.

- Des stratégies pointées du doigt

Le mouvement associatif a pointé du doigt les différentes stratégies des autorités locales et ce genre de rencontres qui a été qualifié de théorie stérile.

Samia Kermiche, présidente de l’association Ahbab Sakhr Cirta (ASC) a estimé qu’il est impossible de parler d’un tourisme concurrentiel avec la réalisation des hôtels de 4 et 5 étoiles. «Les gens doivent débourser 60 euros pour la nuit dans ces hôtels. Avec ces prix exorbitants, les citoyens préfèrent passer une semaine en Tunisie qu’à Constantine. Il faut impliquer les professionnels, les élus locaux, les autorités et les citoyens», a-t-elle martelé.

Pour sa part, Toufik Benzegouta un activiste du mouvement associatif ajoute: «On ne pourra jamais avancer d’un seul pas, si nous continuons à travailler ainsi…Il faut faire aimer cette ville d’abord. Commençant par l’investissement du tourisme dans les écoles; inculquer aux enfants l’amour de la ville et de l’autre. Apprendre à s’accepter pour accepter l’autre.»

Dans le même sillage, El Hamel Merniz, représentant de la Confédération algérienne du patronat (CAP), a proposé de réfléchir à un projet durable et non pas des colloques et rencontres à des objectifs temporaires.

Il a proposé de ramener des entreprises de l’étranger afin de transmettre leurs savoir-faire aux entrepreneurs algériens. Le but est de créer des entreprises spécialisées dans ce domaine et créer des postes d’emploi.



Photo illustrative du présent article ajoutée par Akar Qacentina

Yousra Salem


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