«Constantine capitale de la Culture arabe»: Le satisfecit du wali

Constantine sera-t-elle la capitale du Tourisme ?

«Je le souhaite vivement», a répondu, hier, le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah, à la question qui lui a été posée par un journaliste.

Et de préciser, ensuite, qu'il n'y a, encore, rien d'officiel à ce sujet. Cela s'est passé, hier, au cours de l'émission hebdomadaire le "Forum" de la radio régionale de Constantine qui a invité à l'antenne M. Hocine Ouadah, wali de Constantine, pour une rencontre avec les animateurs de l'émission et les journalistes de la presse écrite; rencontre organisée pour discuter du bilan qu'on pourrait faire, à quelques jours de la clôture de la manifestation "Constantine, capitale de la Culture arabe 2015" (CCA2015).

L'émission a été diffusée, en direct, du cabinet du wali.

Et d'entrée, le wali a été invité à faire l'évaluation de la manifestation, à quelques jours de cette clôture. Il dira, à ce propos que «cela a été une réussite complète, que ce soit du point de vue du programme culturel qui a été développé pendant douze mois ou des infrastructures dont a bénéficié Constantine. Et cela a confirmé, de manière on ne peut plus éclatante, le choix qui a été fait par M. le président de la République qui avait décidé de faire honneur à Constantine, en lui confiant l'organisation d'un tel événement. Certes, chacun peut faire l'évaluation qu'il veut, mais ce qu'on a remarqué est que des gens qui étaient, totalement, absents n'ayant jamais assisté à la manifestation, se sont permis de proclamer qu'elle a échoué. La presse qui a été présente, durant son déroulement peut témoigner que l'activité ne s'est jamais arrêtée».

Et beaucoup d'autres pays musulmans, européens et venant d'autres continents, ont contribué à la réussite de CCCA 2015.

Et à la première question sur le bilan des projets réalisés dans les domaines de la Culture et du Tourisme et dont la réception était inscrite pour avant l'ouverture officielle de la manifestation, lequel bilan s'est limité à deux unités: la salle Ahmed Bey et l'hôtel Mariott, le wali a rétorqué que la commission nationale de préparation qu'a présidée M. le Premier ministre, n'a jamais fixé un maxima pour la tenue de celle-ci et s'est contentée de fixer, juste, le minimum.

Et elle a estimé, donc, que cette salle et l'hôtel, en question, suffiraient amplement pour lancer la manifestation. Aussi, il n'a jamais été dit que tel ou tel projet devait être terminé, en une année.

Et quand un journaliste évoqua la question de l'éloignement de la salle Ahmed Bey, dans laquelle se sont déroulés les meilleurs spectacles, en disant que ce facteur a été, souvent, évoqué par de nombreux citoyens, pourtant férus de culture et de spectacles de qualité, pour justifier leur désaffection, vis-à-vis des évènements qui s'y sont déroulés, M. Ouadah a objecté que, d'une part cette salle, réservée aux grands spectacles, n'a jamais désempli, tout au long de la manifestation et que, d'autre part, elle a été implantée à équidistance des trois grands bassins de population que sont Constantine, El-Khroub et Ali Mendjeli, que le transport collectif vers le lieu où se tenaient les spectacles existait.

«Et je peux même dire, a déclaré le wali, que ce qui a été réalisé, dépasse de loin les prévisions de la Commission nationale de préparation, a-t-il conclu, à ce propos. Et puis, la manifestation n'était pas conçue pour toucher, uniquement et exclusivement, la population constantinoise. C'est un évènement national qui a été ouvert, à toute la population de la région et du territoire national», a-t-il noté.

Et les journalistes d'évoquer le cas des mosquées et zaouïas dont le projet de restauration semble être, toujours, à l'arrêt. Et le wali de répondre que ces projets posaient des problèmes particuliers, à cause du caractère historique et culturel des édifices religieux, d'une part, et du travail architectural et de conservation qu'il faut mener, pour la conservation de leur originalité.

Enfin, invité, aussi, à évaluer le rôle communicatif joué par les médias locaux, à l'occasion de CCCA 2015, M. Ouadah a jugé, celui-ci positif.

Quant à la liste officielle des personnalités politiques, culturelles et autres, nationales et étrangères, invitées à la cérémonie de clôture, il assura que celle-ci n'a pas, encore, été arrêtée officiellement. Le wali s'est contenté, tout juste, de confirmer la production de l'artiste libanaise Majda Roumi, le 16 au soir, à la salle Ahmed Bey.