A un mois du lancement de la manifestation culturelle de 2015, une opération de nettoyage des berges du Rhumel a été lancée ce dimanche au niveau de la passerelle Mellah Slimane.
Si l’initiative en elle-même est louable, la date choisie pour son entame, et les moyens mobilisés n’échappent pas aux critiques.
«Il fallait penser à cela bien avant par des campagnes périodiques et de longue durée, à programmer de préférence entre le printemps et l’automne, et ne pas attendre un événement pour le faire», lancent des citoyens de passage sur les lieux.
Même s’il faut saluer les efforts consentis par les services de la Protection civile, qui ont mobilisé les éléments du groupe d’intervention en milieu périlleux (Grimp), il est à signaler que les conditions dans lesquelles se déroulent cette opération sont pour le moins déplorables.
A commencer d’abord par le lieu choisi, situé sur la rue Larbi Ben M’hidi, une artère qui connait de longs embouteillages à longueur de journée, en raison des travaux engagés un peu partout sur les immeubles.
Combien faudra-t-il ainsi à un camion-citerne pour quitter les lieux et aller faire le plein puis revenir à travers le labyrinthe du centre-ville, avant de trouver un lieu de stationnement?
Le deuxième point à soulever demeure la quantité importante des déchets ménagers jetés par les habitants sur les berges du Rhumel, et qui se sont entassés durant des années, ce qui rend la tache encore plus dure, en raison surtout de la difficulté d’accès à certains endroits du rocher.
«Cela nous prendra des semaines pour le faire, juste pour cette partie, car il y a encore beaucoup à faire du côté du pont Sidi Rached et celui de Bab El Kantara», souligne un membre des unités de la Protection civile rencontré hier sur le pont Mellah.
Cette opération rappelle curieusement une autre, initiée en 2003 et 2004, par le Club de réflexion et d’initiative (CRI), présidé à l’époque par le défunt Hocine Benkadri.
Une opération qui a connu un énorme succès, et qui a vu la mobilisation des gros moyens du génie militaire, mais qui a été aussi accompagnée par un travail de sensibilisation. Depuis, beaucoup de choses ont changé.
Ce genre d’opérations, qui devait s’inscrire dans la durée, n’était plus sur la liste des priorités des autorités de la ville, déjà débordées par les déchets ménagers qui s’entassent durant plusieurs jours dans tous les quartiers de la ville, alors que dire de celles qu’il faut aller nettoyer près des refuges des corbeaux.
Arslan Selmane
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Posté Le : 17/03/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Constantine ma ville (page facebook); texte: Arslan Selmane
Source : elwatan.com du mardi 17 mars 2015