Constantine - Flore

Campus Mentouri Polémique autour de l'arrachage d'une centaine d'arbres




L'affaire de la centaine d'arbres d'ornement, parmi lesquels des espècesendémiques, spécifiques à certaines régions du bassin méditerranéen, ainsi qued'autres d'essences plus rares, qui constituait une sorte de ceinture verteautour du bloc des sciences sur le campus Mentouri, et dont l'arrachage et ledéracinement au «Poclain» ces dernières semaines, au grand dam, il faut lesouligner, de l'ensemble de la communauté universitaire, continue d'alimenterla chronique locale chaque jour un peu plus. Cette «mise à mort» grandeur nature que certaines associations de lasociété civile, des universitaires, des enseignants et des étudiants avaientstigmatisée, en dénonçant le tragique chantier au moment où il s'étaitinstallé, méritait donc absolument quelques explications du côté des donneursd'ordres.  A l'évidence, les déclarations durecteur, M. Djakoun, décidé à ne laisser pas même l'espace d'un seul interstice«aux fausses hypothèses» qui ont fleuri au sein de la communauté universitaireet de l'opinion publique, ou aux « alibis fantaisistes » avancés par certains,difficiles à défendre de toute façon, face aux arguments de nombreuxspécialistes de la nature sur le campus et en dehors, dénouent, pour noslecteurs, l'écheveau complexe de cette affaire. L'argument massue sur ce sujet, qui est brandi par le rectorat, fait étatdu «feu vert» en bonne et due forme du CTC accordé après confirmation et suiteaux conclusions de son expertise, sur l'origine des facteurs ayant induit leprocessus d'érosion, autorisant de fait l'université à faire place nette autourdu bloc des sciences. Les conclusions du CTC dans ce sens, affirme M. Djakoun,sont claires: «les soubassements et les fondations du bloc des sciences sontfragilisés depuis des années par l'érosion inexorable du sol et l'infiltrationdes eaux provenant des canalisations cassées ou obstruées, dont les profondesracines de la centaine d'arbres plantés là sont la cause essentielle». Ne laissant planer aucun doute sur les risques encourus par le bâtimenten question, il est vrai dans un sérieux état de délabrement, avec unedéstabilisation remarquable à l'oeil nu de toute la structure, le CTC a hâté,d'une certaine manière, l'éradication des arbres, sans autre forme de procès. A la vérité, cette action de «déforestation» entreprise dans l'urgence,il faut l'avouer, nonobstant les recommandations des experts du CTC, sembleêtre restée «en travers de la gorge» de certains, au motif que la démarche durectorat n'a pas pris acte d'autres approches techniques. «Les problèmes,affirment-ils, liés au glissement de terrain sur le site de l'universitéMentouri, surtout du côté de Châbet Erssas, sont aussi un fait avéré». C'est lacélérité avec laquelle l'opération d'arrachage des arbres a été organisée, sansdonner une seule chance à d'autres hypothèses et d'autres solutions, qui sembleen tout cas provoquer aujourd'hui une gêne palpable sur le campus.  Une chose est sûre: le chantierpour conforter le site, éliminer les infiltrations d'eau et stopperl'affaissement du sol, comme nous le confirmera M. Djakoun, est lancé et nes'arrêtera pas. Tout le reste n'est que littérature !


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