Ben Badis (Constantine) - L'accès au CET de Boughreb fermé par des protestataires

Des habitants en colère maintiennent un blocus à l'entrée du Centre d'enfouissement technique (CET) de Boughreb, commune de Ben Badis, depuis le vendredi dernier.

L'accès au CET était bloqué par les habitants, et le demeure encore à l'heure où nous mettons sous presse, en signe de protestation contre les mauvaises odeurs et des effets néfastes provenant de la fermentation des produits liquides dégagés par les ordures ménagères qui passent sous pression, ont déclaré des habitants qui ont contacté, hier, notre rédaction.

Ces derniers tiennent à s'excuser auprès de la population de Constantine pour les problèmes qui risquent de se faire jour dans le sillage de la fermeture du CET, car c'est toute la wilaya qui risque de connaître durant cette période un sérieux problème en matière de déversement des déchets ménagers collectés.

«Il n'y a pas d'autre solution pour nous épargner les mauvaises odeurs et autres effets néfastes qui planent sur les habitants de la commune de Ben Badis. Nous exigeons que ce CET soit éloigné le plus possible des zones d'habitation», clament les habitants en colère.

Il a été à maintes reprises souligné que le CET de Boughreb fonctionne selon les normes requises en matière de protection de l'environnement, mais il semble que les choses ne sont pas au beau fixe avec cette nouvelle vague de protestation des habitants. Car, rappelons-le, les habitants de la commune de Ben Badis avaient organisé durant l'été de l'année 2014 un grand mouvement de protestation, qui a dégénéré en émeutes. Et, les manifestants en colère avaient mis le feu à l'intérieur de l'établissement, causant des dégâts matériels estimés à plus de 30 milliards de centimes et la fermeture temporaire du CET.

En tout cas, c'est toujours en été que les protestations autour de ce CET remontent à la surface, car la chaleur ambiante favorise ou accentue la montée des mauvaises odeurs.

Nous avons tenté de joindre le DG du CET pour avoir de plus amples détails sur cette affaire, mais ce dernier, étant absorbé par la gestion de ce problème, n'a pu répondre à nos questions.


A. Z.