Constantine - INSTITUTIONS

Annoncé hier à partir de Constantine : Le congrès d’El-Islah convoqué.



Annoncé hier à partir de Constantine : Le congrès d’El-Islah convoqué.

Abdallah Djaballah est le président de notre mouvement et il le restera. Il a été élu en 1999 par 1.400 délégués au congrès et il sera encore élu par le prochain congrès», martelait, hier, lors d’une conférence de presse organisée à Constantine, Lakhdar Benkhallef, député du parti El-Islah et secrétaire national chargé de l’organique. Ce dernier annonçait par la même occasion la décision du conseil national dans sa dernière réunion de convoquer le congrès.

 A cet effet, devait préciser le numéro deux d’El-Islah, une commission nationale a été installée et a été chargée de la préparation de ce congrès. Le conférencier annonçait en outre la décision des instances centrales du parti de déposer deux recours auprès du Conseil d’Etat. Le premier porte sur l’annulation de la décision de justice qui frappe le président du parti et le secrétaire national chargé des finances. Le second porte sur le gel de l’exécution de cette décision jusqu’à ce que le Conseil d’Etat tranche sur le premier recours. Lakhdar Benkhallef informe la presse que le parti a envoyé une lettre au ministre de la Justice pour l’ouverture d’une enquête judiciaire sur cette affaire, avec copie à la présidence de la République et au ministère de l’Intérieur. Une lettre appuyée, dira-t-il, par un dossier comportant toutes les preuves d’une instrumentalisation de la justice dont la décision est qualifiée par ses soins de «politique». Dans le détail, le conférencier commencera par expliquer que la décision de justice n’a pas encore été notifiée aux concernés mais déclarera que la copie de cette dernière est en possession du parti. Et c’est sur la base de ce document que le numéro deux d’El-Islah développe son argumentaire qui tend à faire admettre que cette décision est éminemment politique. En effet, Benkhallef déclarera que la décision prononcée par le juge de la chambre administrative numéro 1 de la Cour d’Alger est basée sur des documents falsifiés. Falsifiés, selon le conférencier, par ce qu’ils portent le cachet de Boulahiya Mohamed, un exclu du parti. L’exclusion de Boulahiya, président du conseil national (Majliss echoura) des instances du parti, a été entérinée, dira-t-il, par le tribunal d’El-Harrach en 2005 et confirmée par la cour civile d’Alger le 6 mai 2006. Une décision, ajoutera-t-il, qui oblige Boulahiya à remettre le cachet de président du conseil national au président du parti Abdallah Djaballah. En ce sens, il rappellera que le conseil national a exclu les onze membres à l’origine de la plainte le 14 décembre 2004. Ceci pour dire qu’ils n’avaient pas la qualité de déposer cette plainte contre le parti. Et d’affirmer que la seule instance habilitée à déposer une plainte contre un parti conformément à la loi sur les partis, reste le ministère de l’Intérieur. Or, devait-il poursuivre, le ministère a officiellement déclaré sa neutralité dans cette affaire et donc la chambre administrative reste incompétente. Il relèvera, par ailleurs, que le jugement prononcé a été basé sur de fausses données.

Sur ce point, il évoquera la réunion du conseil national du 18 novembre 2004 pour dire que Boulahiya a justifié sa tenue par un PV qui ne portait ni signature et ne réunissait même pas le quorum. La même journée déclarait Benkhallef (le 18 novembre 2004 ndlr), le conseil national légitime, réuni au siège du parti en présence de 84 membres sur les 109, avait décidé du retrait de confiance à Boulahiya et les membres du bureau national avant leur traduction devant le conseil de discipline le 14 décembre 2005. Enfin, il affirmera que la décision de justice touche seulement le président du parti et le secrétaire national chargé des finances. Elle ne touche pas, devait-il poursuivre, en aucun cas les instances dirigeantes d’El-Islah (Conseil National et Bureau National) et elle ne touche en aucun cas les instances locales qui activent toujours conformément au statut et règlement intérieur du parti.




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