Ali Mendjeli (El Khroub/Constantine) - Hommage à Abdelhamid Mehri

  Abdelhamid Mehri était de retour à Constantine en cette journée du 14 février 2018, et cela à travers la commémoration du 6e anniversaire de sa disparition, évènement qui s'est déroulé, hier, à l'université Constantine ‘2' qui porte son nom. Aussi, pendant toute la matinée, à l'amphithéâtre n°7 de la faculté des sciences humaines et sociales de l'université, son nom a vibré au cours des témoignages apportés par ses amis et ceux qui l'ont connu de son vivant ou accompli avec lui un bon bout de chemin professionnel.

C'est le cas du professeur Zeghidi Mohamed-Lahcène, un universitaire spécialisé dans l'histoire de la Révolution qui était, par ailleurs, très intime avec le défunt, qui est venu de l'université Alger ‘2' et a fait une communication sur le parcours politique, militant et diplomatique de Abdelhamid Mehri avant et durant la Guerre de libération et après l'indépendance de l'Algérie.

D'autre part, le moudjahid et diplomate Mohmed Rais, qui fut un ami proche de Mehri, a livré son témoignage sur ce personnage emblématique de l'histoire politique contemporaine de l'Algérie, devant une salle archi-comble, remplie d'étudiants de l'université, avides d'avoir plus d'informations que celles qu'ils ont apprises à travers les journaux et les livres d'histoire, sur celui qui a donné son nom à leur établissement universitaire.

«C'est une journée commémorative qui a été inaugurée par M. Latrèche, recteur, et à laquelle ont participé les cadres de l'université, notamment ceux du département d'histoire», nous a expliqué M. Bouchlaghem Amirouche, vice-recteur et initiateur de l'évènement, ajoutant que l'organisation de cette journée un peu exceptionnelle entre dans le cadre des activités scientifiques et historiques de l'université.

«Cette manifestation ne s'inscrit nullement dans le cadre officiel local et a été élaborée en coordination avec le département d'histoire et le professeur Bouba», a indiqué notre interlocuteur.

Ce dernier a tenu à signaler d'autre part, que les étudiants, dont le nombre a dépassé les 400, ont participé nombreux à cette journée et ils ont posé de nombreuses questions sur le rôle qu'a joué Abdelhamid Mehri dans la Guerre d'indépendance, sur ses actions et ses positions politiques durant la décennie noire de 1990 à l'année 2000, etc.

«Et il s'est avéré que très peu d'étudiants connaissent l'envergure du personnage politique et sa place dans l'histoire du mouvement national en général et celle de l'Algérie post-indépendance», nous ont indiqué des professeurs universitaires qui ont assisté à cette journée.


A. Mallem