En fait il n'exerça réellement sa fonction de dey que quelques mois. Il partit à La Mecque accomplir son devoir sacré dès sa deuxième année de pouvoir. Il ne s'occupa que des oeuvres pieuses auxquelles il donna un nouvel essor, encouragea les zoui et favorisa l'ouverture de nouvelles écoles dans les zaouïas de l'intérieur.
A son retour de La Mecque il se retira à la zaouïa de Sidi Ahmed Ben Ali dans la Médjana où il vécut en cénobite jusqu'à la fin de ses jours. Il avait trois filles qu'il maria localement aux Mokrani.
A voir la rapidité avec laquelle se sont succédé ces cinq beys dans un espace de moins de quatre années, et le fait de la démission volontaire du sixième, on peut en conclure que cette époque fut très sombre pour l'Algérie. Les guerres contre la Tunisie avaient entraîné de lourdes dépenses à l’Etat.
En dépit de la récupération d'Oran en 1708 sur les Espagnols, la situation ne s'améliorait guère. L'autorité turque avait perdu son prestige chez les populations les plus soumises et les impôts n'étaient nul part payés dans leur intégralité.
Les féodaux livrés à eux mêmes s'occupaient davantage de leurs propres intérêts et des luttes de prestige entre eux que des affaires de l'Etat. Ils fournirent des contingents pour soutenir le dey dans sa lutte contre l'Espagne certes, mais, ils ne firent rien pour l'aider à relever sa situation financière. Il est vrai que la milice directement intéressée par la stabilité du pouvoir ne s'en inquiéta pas davantage. En réclamant continuellement sa solde et des gratifications de guerre elle contribua plus que tout autre à la persistance du marasme et à l'incertitude qui prédominait chez la plupart des hauts fonctionnaires.
Posté Le : 06/06/2009
Posté par : nassima-v
Ecrit par : M. Chetti
Source : beystory.free.fr