A quand l’oued le « Rhumel » sera-t-il propre ?
A Constantine, les autorités locales précédentes étaient optimistes quant à la dépollution de l’oued Rhumel avec l’introduction du barbeau et l’aménagement des abords du cours d’eau pour en faire des allées de promenade. La station d’épuration de Hamma Bouziane avait permis la collecte d’une grande partie des eaux usées de la ville de Constantine et de ses environs. L’eau traitée était destinée pour l’irrigation des terres agricoles de Hamma Bouziane… car cette région était privée de sa ressource hydrique pour permettre l’amélioration de l’approvisionnement de la ville de Constantine en AEP, avant la mise en exploitation du barrage de Beni Harroun. Mais à ce jour, ce projet d’irrigation tarde à voir le jour.
A défaut d’une eau convenable et contrôlée, les agriculteurs situés le long de l’oued Rhumel sans ressource hydrique, utilisent l’eau de ce cours d’eau. Malheureusement, la qualité de cette eau est douteuse surtout en période estivale quand le débit de l’oued baisse par la diminution des précipitations pluviométriques. Les efforts réalisés par les agriculteurs de Hamma Bouziane dans l’intensification de l’arboriculture, la réintroduction de nouvelles espèces fruitières qui étaient abandonnées dans la région telles que le cerisier, la vigne… sont contrariés et la situation ne fait que de s’aggraver.
En effet, au lieu de continuer à collecter les eaux usées de la ville de Constantine, projet qui semble être arrêté, voilà maintenant que l’oued Rhumel reçoit les eaux usées de la nouvelle ville Ali Mendjeli. En passant par le pont de Sidi Rached et lorsque on observe la quantité et la pollution de cette eau qui coule dans le Rhumel, on est pétrifié. En plus de son utilisation pour l’agriculture, elle va dévaloriser les eaux du grand barrage de Beni Harroun.
Un autre facteur à élucider et à régler, la pollution par les produits chimiques (zones industrielle de Aïn Smara, Oued Ahmimime, Palma…, stations de lavage graissage, différents ateliers en milieu urbain…) qui constitue un autre facteur dégradant de la ressource hydrique.
Devant cette situation non maîtrisée par l’absence d’une vision globale d’aménagement et de développement, la santé humaine et du milieu sont très affectés. Nous devons prendre toutes les dispositions utiles pour remédier à cette confusion qui nous mène tout droit vers des catastrophes qui seront difficilement gérables. Voir le cas du Japon, qui n’a pas pu prévoir la venue d’un tsunami, subit une grande crise qu’il aura du mal à surmonter.
Fait à Constantine, le 6 juin 2011
Contribution citoyenne par Abdelouahab Karaali
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Posté Le : 06/06/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Karaali Abdelouahab