Chlef - Troisième âge

Une femme d'un autre temps



Djabouria : Une Femme d’un Autre Temps

Sans être particulièrement un fervent partisan de la fête des femmes qui se tient le 8 mars de chaque année, je me trouve dans l’obligation d’honorer une grande dame de chez nous qui mérite notre respect et notre considération pour tout ce qu’elle a fait à sa famille, ses proches, ses voisins et son quartier. Une femme qu’on n’en fait plus de nos jours car son moule a disparu de la scène depuis belle lurette. Une femme dont on se souvient toujours malgré les vingt années ou plus qui nous séparent de sa mort. Quoi de plus donc opportun que de l’honorer en cette circonstance afin de l’immortaliser à tout jamais à travers ces lignes.

«Djabouria» - de son vrai nom «Djabour Kheira bent Mohamed» - est né en 1895 à Sidi Laroussi mais a vécu toute sa vie dans son village natal Oued sly. Enfant, elle se distinguait déjà des autres filles de sa génération par son dynamisme et sa débrouillardise. Doté d’un caractère de feu, elle ne s’avouait jamais vaincu et quoi qu’il advenait, elle finissait toujours par avoir ce qu’elle voulait.

Dans sa jeunesse et jusqu’aux derniers jours de sa vie, elle s’est forgé une réputation de femme de fer à tel point que toutes les femmes la craignait et n’osaient jamais la contrarier ou la désobéir. Même ses fils, (elle en avait trois), la craignait plus que leurs père. Mais en dépit de tout cela, c’était la femme la plus admirée de son quartier parce qu’elle avait tout simplement un cœur en or. Son abnégation et sa gentillesse, malgré une apparence trompeuse de femme dure, prévalurent et finirent par convaincre tous ceux qui avaient à faire à elle, qu’elle n’est en fin de compte qu’au service des gens de son quartier et de son village.

C’est justement ça qui l’ont rendue si particulière par rapport aux autres. Les gens se sentaient confiants de savoir qu’ils avaient derrière eux un ange gardien qui veille bien sur eux, et «Djabouria» en était justement bien un ange pour les services rendues à son entourage.

Djabouria était réputée d’avoir une forte personnalité .Elle dominait toutes les femmes par un caractère infaillible à toutes épreuves et pour cette raison on pouvait compter sur elle dans les moments difficiles. Elle vociférait des fois mais elle le faisait pour le bien des gens ou de son quartier .Une fois que les hommes étaient partis au travail et les enfants à l’école, c’était elle qui prenait le relais jusqu‘à leurs retour .Quand une femme avait besoin de quoi que ce soit, ou pour acheter quelque chose, elle s’adressait à Khalti Djabouria . Quand un enfant tombait malade et que son père était absent, c’était elle aussi qui prenait le soin de l’emmener au dispensaire ou chercher une voiture pour l’évacuer à l’hôpital.

Elle faisait ce travail le long de l’année sans jamais se lasser ou demander le contre –partie et pour cette raison tout le monde dans le village la respectait mais les gens de son quartier (la cité rurale) l’adoraient plus que tous les autres parce qu’ils considéraient son travail et savaient qu’ils ne pouvaient jamais trouver une femme aussi dévouée même s’ils payaient de l’argent pour ça.




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