Les licences d'importation ont été octroyées par la commission interministérielle chargée de l'examen des demandes de licences d'importation des produits et des marchandises.La décision du gouvernement de suspendre les importations ne concerne pas finalement tous les produits. En effet, le ministère du Commerce vient de rendre publique, dans un communiqué, une information selon laquelle 113 licences d'importation d'acier ont été octroyées. Selon le communiqué en question, c'est la commission interministérielle chargée de l'examen des demandes de licences d'importation des produits et des marchandises qui a avalisé cette décision. Les licences ont été octroyées, précise encore le communiqué, à sept entreprises publiques et à 106 opérateurs économiques, et ce, sur 210 demandes exprimées. La sélection des opérateurs a été faite sur la base de critères techniques et objectifs, ajoute la même source. Le recours de nouveau aux importations, a été réintroduit, rappelons-le, par Abdelmadjid Tebboune, quand il assurait l'intérim du ministre du Commerce. Tebboune avait pris cette décision , souvenons-nous, afin de remédier à l'indisponibilité de certains produits sur le marché et qui a eu comme résultat la flambée des prix des produits en question. C'est le cas notamment de la banane, de l'ail et de la viande dont les prix avaient atteint des seuils intolérables et devenaient ainsi inabordables. Le ministre du Commerce par intérim a toléré aussi par la même occasion l'importation de certains intrants nécessaires pour la production locale. Néanmoins, Abdelmadjid Tebboune a précisé au lendemain de sa décision que le recours aux importations ne sera pas toléré indéfiniment. «L'interdiction reprendra son chemin dès que la situation se rétablira», a-t-il précisé. C'est d'ailleurs la promesse qu'il a tenu à faire en accédant au poste de Premier ministre. En effet, c'est sur ses instructions que le ministre du Commerce, Ahmed Saci a procédé récemment à l'interdiction d'importer plusieurs produits dont l'autorisation d'importation a été octroyée il y a juste quelques mois. Il s'agit de la mayonnaise, du chocolat, du ketchup, des jus et plusieurs autres produits. Ahmed Saci qui a animé récemment une conférence de presse à l'hôtel El Aurassi a fait savoir qu'une nouvelle liste d'autres produits sera établie prochainement. Ahmed Saci, qui veut instaurer une nouvelle politique de travail au niveau de son département, a promis toutefois de ne pas prendre les décisions de façon unilatérale. «Les opérateurs économiques locaux seront impliqués et consultés à chaque fois qu'il est nécessaire», a-t-il signifié dans son intervention. L'invitation, d'ailleurs, il y a quelques jours de l'Association des producteurs algériens de la boisson (Apab) au niveau du siège de son ministère s'inscrit dans cette optique. Il est à rappeler en outre que la décision de la suspension des importations a été décidée par le gouvernement de Sellal. La décision a été prise au lendemain de la chute des prix du baril de pétrole vers la fin de l'année 2014. Le gouvernement a eu recours à cette solution pour stopper la saignée de la devise avec laquelle l'Algérie importait tout. La rationalisation des dépenses n'était pas le seul motif. Le désir et la volonté de l'Etat d'encourager la production nationale sont également pour beaucoup dans cette décision. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place, rappelons-le, une commission interministérielle (ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Finances». L'ex-ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb a toujours expliqué la non- réintroduction de l'importation des véhicules par le refus de cette commission. «Je veux que ce soit clair une bonne fois pour toutes. Le ministre de l'Industrie n'est pas le responsable de l'importation des véhicules. C'est la commission interministérielle qui s'en charge», a-t-il indiqué alors qu'il était en visite il y a quatre mois dans la wilaya de Chlef. La décision de suspendre l'importation des véhicules est toujours maintenue. Selon des sources proches du ministère du Commerce, la décision va s'étaler dans le temps. Les besoins du marché national doivent être satisfaits totalement par les constructeurs automobiles installés en Algérie, a-t-on appris.
Posté Le : 26/07/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid
Source : www.lexpressiondz.com