La wilaya de Chlef

Erigée sur l'emplacement de l'antique Castellum-Tingitanum, la ville de Chlef (ex Orléansville, ex El Asnam) est le centre vital de la plaine du cheliff. De l'antiquité, il ne reste que quelques vestiges dont les quelques ruines de l'ancienne muraille et une grande basilique chrétienne, la plus ancienne église datée en Afrique du nord (324 après J C). La mosquée de "Sidi Maîza " dans le vieux Ténès témoigne du rôle culturel qu'a joué cette ville à l'âge d'or des "Almoravides". Les noms célèbres du commandant Bouamaama, du colonel Si hacen et de Hassiba Benbouali évoquent, sans conteste, lepassé illustre de la wilaya IV Iors de la révolution armée. Wilaya de passage, les maquis de l'Ouarsenis et du Dahra ont su assurer la protection et le transit des Moudjahidines et de leur armement. Malgré tout ce qui a été dit sur cette wilaya, il reste que sa célébrité est surtout rattachée aux multiples séismes dont les plus récents sont ceux de 1954 et de 1980. Passage obligé entre le centre et l'ouest de l'Algérie, la wilaya de Chlef doit son existence à une situation de relais incontournable. A vocation essentiellement agricole, la vallée du Cheliff est située entre deux grands massifs telliens, l'Ouarsenis ait sud et le Dahra ait nord. Irriguée par le plus long oued d'Algérie (le Cheliff 700 km) et par les eaux des barrages de l'Oued-Fodda et de Sidi-Yakoub, la région présente des paysages infinis de vergers que les orangers et les citronniers colorent et que leurs fleurs parfument. L'emplacement stratégique de la wilaya est complète par une ouverture côtière dont la ville de Ténès, cet ancien comptoir Phénicien est le centre et les multiples cirque (pointe rouge, les Dattier, Beni-Houa ...) la périphérie. Des centaines d'hectares de vignobles y étalent leur fruits d'or en fin de saison estivale et rappellent la vocation principale de la zone côtière ou la pêche reste tout de même la plus importante.