Chlef - Abou El Hassan

Elections : participation, abstention ? Le FFS se tâte.



Elections : participation, abstention ? Le FFS se tâte.
Élections legislatives 2012 : participation, abstention ? Le FFS se tâte.


Selon Mr HOUARI Kaddour porte parole FFS CHLEF

Le débat est engagé à la base de ce parti d’opposition, la décision sera prise lors de la Convention nationale qui se tiendra en fin janvier 2012. Le nouveau secrétaire général Amar Laskri souligne : « Les décisions ne sont pas faciles à prendre, nous n’avons pas le droit à la légèreté ». Comptes-rendus de presse.

Le FFS met le cap sur la convention nationale
Les législatives sous la loupe des bouleversements régionaux
La base militante du parti sera invitée à débattre de l’option du boycott ou de la participation avant la tenue de la convention nationale.

Le Front des forces socialistes veut prendre la mesure du moment que traverse le pays, d’où l’idée de la convention nationale qui, plus qu’un rendez-vous partisan, est une occasion de s’arrêter et de prendre la mesure de la situation que vit le pays et de son avenir. Dans la perspective de tenir ce débat ouvert fixé à la fin janvier 2012, une session du conseil national du FFS s’est tenue hier au siège du parti et au cours de laquelle ont été présentés les résultats des travaux des commissions permanentes de ce conseil chargées de la préparation organisationnelle et politique de la convention.
«Est-il besoin de rappeler l’importance symbolique et politique de la convention nationale dans le contexte national et international. Est-il besoin de rappeler que nous sommes sous le regard des militants et des citoyens ?», interpelle dans son discours d’ouverture des travaux, Ali Laskri, premier secrétaire du FFS, en s’adressant aux membres du CN réunis pour l’occasion. Il met le point ainsi sur l’inquiétude qu’éprouve le FFS face à l’incertaine évolution de la situation du pays, otage d’un pouvoir et d’un contexte n’augurant pas de lendemains qui chantent.
«Nous n’ignorons rien de la situation politique du pays et de sa gravité. La convention doit être pour nous l’occasion de la réaffirmation et de la continuité des valeurs du parti. Elle doit être l’occasion d’affermir la cohésion dans nos rangs, concrétiser de façon éclatante notre volonté d’ouverture sur la société et dans le parti. J’espère que nous trouverons en nous-mêmes toutes les ressources de disponibilité, de lucidité et de collégialité pour assurer la réussite de nos projets», indique Laskri. Outre cet appel au resserrement des rangs des militants, le premier secrétaire rappelle que la convention sera aussi ouverte aux forces vives dans la société partageant les mêmes craintes et objectifs que le FFS. «Notre ambition est d’associer l’opinion d’une manière très large à notre réflexion. Mais nous devons savoir que l’enjeu est d’importance. Les décisions ne sont pas faciles à prendre, nous n’avons pas le droit à la légèreté», dit-il. Ceci prouve si besoin que l’idée de ce rendez-vous transcende la simple question de participer ou non aux élections législatives.
La participation aux législatives ou non se posera ainsi pour ce parti en termes de prise de position responsable dans une conjoncture qui oblige à une vigilance extrême et à mieux lire les bouleversements qui s’opèrent dans la région. «Nous ne devons pas perdre le match, même si nous sommes encore sceptiques quant à l’arbitrage et à l’état de terrain ! En un mot, à la transparence électorale», précise Laskri. Il dit encore à ses interlocuteurs que «nous devons tout faire pour que le peuple algérien continue de croire à notre engagement pour la démocratie et la liberté… J’espère que nous saurons nous mettre à la hauteur de nos responsabilités». Invité à nous informer sur le déroulement de la session du CN, le secrétaire national chargé de la communication, Chafaâ Bouiche, souligne que «la commission ‘‘stratégie politique’’ du FFS a présenté un argumentaire au débat du conseil national.
Les membres de la commission ont situé les échéances électorales prochaines dans le contexte national, régional et international, et présenté des arguments politiques qui aideront la convention nationale à débattre en toute liberté des élections. La base militante du parti sera invitée à débattre de l’option du boycott ou de la participation avant la tenue de ladite convention nationale. A chaque conjoncture ses propres réponses, semble dire aujourd’hui le FFS qui refuse d’être à l’écart des attentes de la société algérienne et encore moins en retrait des convulsions qui l’animent.


Ali Laskri rencontre les militants du FFS de la fédération d’Alger : « Il faut remettre tout à la base »
Dans le cadre de ses sorties de proximité, prévues dans toutes les fédérations du parti, le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS), Ali Laskri a entamé hier samedi son programme par une rencontre au siège de la fédération d’Alger, avec les militants venus en nombre important.
Invité à prendre la parole, Ali Laskri, après avoir rendu un hommage appuyé aux martyrs de la démocratie, a retracé les grands axes de son programme et exposé la feuille de route de son secrétariat national. «Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des sorties prévues par le secrétariat national afin d’expliquer notre programme et mettre la base sur le même point d’information avec les instances dirigeantes du parti», a-t-il indiqué.
Abordant la Convention nationale prévue fin janvier de l’année 2012, l’orateur a rassuré les militants quant à leur implication effective à la réussite de ce rendez-vous. «La convention nationale sera tenue avec la base militante», a affirmé le premier secrétaire. Selon lui, la convention nationale «est appelée à établir un état des lieux du pays et du parti et d’évaluer la stratégie électorale du parti (ses participations et ses boycott) afin d’aider à la prise d’une décision consensuelle lors des prochaines échéances électorales».
Sur ce, Ali Laskri a mis en garde les militants contre la campagne sournoise de certains journaux visant à entraîner le FFS dans des choix dictés par le régime en place et semer le doute dans l’esprit de la base militante. « Il faut faire preuve de vigilance à l’égard de ce que la presse rapporte sur notre parti. Le FFS est un parti autonome», a-t-il affirmé. Pour faire face à ces manœuvres, l’orateur s’est engagé à partager l’information avec les militants à tous les niveaux du parti, seule option pouvant avorter les plans diaboliques du régime et de ses relais.
Abordant les grands axes de son programme, M. Laskri a annoncé la tenue d’une conférence nationale économique et sociale au début de l’année 2012, l’organisation de l’université du printemps fin mars qui regroupera les jeunes et les étudiants du parti, l’organisation de la rencontre des femmes durant la premier quinzaine de mars, la tenue d’un Forum sur les libertés syndicales le 1er mai 2012 ainsi que d’autres projets que la direction actuelle s’est engagée à réaliser. Un programme chargé, qui nécessite, selon Ali Laskri «l’implication de tous les militants à tous les niveaux du parti » (direction, Conseil national, conseillers, fédérations, sections, militants, sympathisants et amis du FFS).
Ainsi, le premier secrétaire a exhorté les militants à dépasser les querelles individuelles et faire preuve de discipline et d’engagement afin de redonner au FFS sa place dans la société.
Puisant des orientations du président du parti, Hocine Aït-Ahmed, l’orateur a réitéré sa volonté et sa détermination d’œuvrer, en concertation avec la base, au rassemblement de toutes les énergies du parti, afin de faire face aux différents défis qui s’imposent au FFS durant les mois et années à venir. «Ceux qui veulent militer au FFS les portes sont ouvertes», a-t-il clamé, avant d’ajouter: «ouvrons le parti et prenons des décisions collégiales !».
Accompagné du Dr Rachid Hallet, membre du comité d’éthique, et de Nora Mahiout, secrétaire nationale à la promotion de la femme, l’orateur a également mis l’accent sur la nécessité de la restructuration et l’organisation du parti, qui est «l’un des principaux chantier qui nous attend », a-t-il jugé.
S’agissant de la fédération d’Alger, Ali Laskri a estimé que beaucoup reste à faire dans cette structure afin qu’elle puisse retrouver son rayonnement d’antan. «C’est une fédération très importante, vu la place stratégique qu’elle occupe dans le pays. Il s’agit de la capitale du pays. Et nous allons lui accorder toute notre attention», a-t- assuré.
A la fin de cette rencontre, le Premier secrétaire a tenu une réunion avec les membres du secrétariat fédéral, où il a mis le point sur la nécessité d’engager un plan de restructuration englobant les 57 communes que compte la capitale.
Notons enfin, que les débats se sont déroulés dans un climat de convivialité. Les militants quant à eux ont salué cette louable initiative affirmant leur engagement derrière le Président du parti et sa direction afin d’instaurer un changement pacifique dans le pays et mettre en place une deuxième République et une Assemblée constituante, seule voie habilitée à faire sortir le pays du marasme auquel il est confronté depuis la confiscation du pouvoir en 1962.



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