Chlef - Autres plages

Camping sauvage insalubre Tighza. Béni Haoua



Il aura suffi de traverser le pont qui se trouve l'extrémité ouest de la wilaya de Tipaza pour s'offrir deux campings « sauvages » qui relèvent de la commune de Béni Haoua (Chlef).


Le site naturel était autrefois paradisiaque, de surcroit très fréquenté par les familles de la wilaya de Tipaza. Les populations de cette zone oubliée sont habituées à vivre à Damous (Tipaza). Des liens familiaux se sont tissés. Cette partie de l'extrême est de la wilaya de Chlef est délaissée. Mais le plus surprenant pour cet été 2009, ce sont incontestablement les centaines de tentes qui jonchent l'immense plage. La présence des éléments de la Gendarmerie nationale au niveau de la plage de Tighza, le détachement de la garde communale et un poste de la Protection civile ont encouragé les milliers de citoyens à venir s'installer gratuitement dans une totale anarchie. En effet, les terrains de camping à Tighza et Sidi Djillali sont livrés à eux-mêmes. En dépit de l'absence totale de commodités, les rares familles et les hommes surtout ne se sont pas gênés pour passer des jours de vacances au bord de la mer, même si les sanitaires et l'eau sont indisponibles sur les sites en question. Le camping à Tighza et à Sidi Djillali n'obéit à aucune règle. Les départements ministériels de Chérif Rahmani et d'Ould Abbès auraient pu se déplacer sur les lieux pour constater de leurs propres yeux dans quel état se trouvent des sites naturels paradisiaques situés au bord de la Méditerranée. Les deux plages sont extrêmement insalubres. L'opération « Blanche Algérie » aurait pu intervenir à Tighza. Les véhicules sont stationnés dans tous les sens. Il n'y a point d'ombre sur cette étendue du littoral de l'extrême est de la wilaya de Chlef. Certes, des travaux d'aménagement inhérents à l'accès aux plages sont en cours. Des bouteilles à oxygène accrochées aux dos des plongeurs qui tiennent dans leurs mains des fusils à harpons s'apprêtent, en cette fin de journée, à aller pêcher du poisson. Des enfants sont déjà épuisés par les jeux. Une cafétéria érigée en roseaux abrite des estivants occupés aux jeux de cartes. Bien que l'eau et les toilettes n'existent pas, aucun baigneur ne semble dérangé par cette situation. Les estivants viennent de plusieurs wilayas du pays. Il suffit de ramener sa ou ses tentes pour passer des « vacances » au bord de la mer en cette période de grande chaleur. Des jeunes ont trouvé l'astuce. Ils ont construit des abris en roseaux sur la plage pour les louer aux passagers. Face à la mer, une forêt dense domine le paysage. Des amas d'ordures sont plantés dans ce décor de désolation qui n'a suscité aucune réaction ni encore aucune intervention pour préserver Tighza et Sidi Djillali de la pollution. Que signifie passer ses vacances dans des lieux sales ?


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