Bir Safsaf (Chlef) - Évacuation sanitaire de 15 élèves d'une école primaire après avoir inhalé de la poussière d'amiante

Il s'agit des élèves de l'école Kouadri-Abdennour, située à Bir Safsaf, à quelque 7 km à l'est de Oued Fodda qui ont dû être évacués d'urgence à la polyclinique du chef-lieu de daïra, mercredi dernier, après avoir senti de fortes odeurs nauséabondes provenant du toit des classes endommagé après les dernières intempéries.

Pris de malaises, ces élèves ont dû être évacués en direction de la structure sanitaire.

Selon des sources dignes de foi, ces odeurs sont en fait de la poussière de l’amiante utilisée dans la toiture de cette école construite après le séisme de 1980 qui avait dévasté Chlef et sa région. Toujours selon nos sources, ces élèves ont été pris en charge et ont quitté la structure. Nous avons appris que dès qu'il a été informé, le wali s'est déplacé sur les lieux et visité la structure éducative.

De plus, on indique qu'une commission multisectorielle a été mise sur pied et chargée de procéder à un examen approfondi de la structure, et des mesures allaient être prises pour remédier à cette situation qui pourrait déboucher sur une éradication définitive et totale du produit hautement toxique, surtout à l'état de poussière. Cependant, selon des sources médicales, il est avéré que les fibres d'amiante sont facilement inhalées et transportées vers la partie inférieure des poumons, là où elles peuvent causer des fibroses pulmonaires (amiantose), ainsi que des changements au niveau de la muqueuse de la cavité thoracique (plèvre).

Ces maladies peuvent mener à une fonction respiratoire diminuée et à la mort, si le sujet est exposé à de fortes doses ou des doses moindres mais plus fréquentes.

Ce qui laisse pour le moins perplexe, c'est qu'en de nombreuses occasions, interrogés au sujet de la présence de l'amiante dans de nombreuses structures construites après le séisme, les ministres qui se sont succédé avaient répondu: «Il n'y a pas d'amiante...»


Karim O.