Boumerdès - Revue de Presse

YACINE MERABI À BOUMERDÈS :«Nous accompagnerons les jeunes et les entreprises agricoles»



Publié le 11.05.2023 dans le Quotidien Le Soir d’Algérie
Par ABBACHI L

Yacine Merabi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a eu une longue journée de travail dans la wilaya de Boumerdès.

Selon le programme que lui a concocté la directrice de la formation et de l’enseignement professionnels (DFEP) de la wilaya, Saliha Menzou, le ministre, qu’accompagnait le wali, Yahia Yahiaténe, a fait pas moins de 9 escales.

Il a commencé son périple à travers la wilaya de Boumerdès, tôt dans la matinée de ce mardi, par visiter toutes les classes et ateliers d’apprentissage du centre de formation pour les personnes aux besoins spécifiques de Corso.

Sur place, Mme Menzou et le directeur de la santé et de la population (DSP), Said Ouabbés, ont signé une convention par laquelle la DSP aidera à la formation de techniciens biomédicaux et s’engage, dans le même contrat, à recruter ces futurs diplômés. Mais c’est l’escale d’El Kerma à l’est de la ville de Boumerdès qui a été la plus chargée pour le ministre et les autorités qui l’accompagnaient.

En effet, la salle de conférences de l’Institut national spécialisé de formation professionnelle (INSFP) — activant dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie — accueillait les délégués de 58 wilayas venus participer au programme de numérisation de toutes les activités (pédagogie, ressources humaines, gestion administrative et financière, relation avec les autres institutions…) du secteur de la formation professionnelle. «Ce n’est pas seulement la numérisation des bureaux, mais c’est un projet légitime pour faciliter la gestion», a affirmé Merabi en procédant à l’ouverture de ce conclave technique.

Par ailleurs, 7 autres conventions ont été signées entre divers partenaires. L’une consacre le jumelage entre les IEP (instituts d’enseignement professionnel) des wilayas de Blida, Boumerdès et Tizi-Ouzou. Les signataires s’engagent à harmoniser leurs programmes d’enseignement professionnel. Deux autres contrats concernent l’instauration de relations entre la DFEP et deux hôtels privés.

Le secteur de la formation professionnelle ne lésine pas sur les efforts pour adapter la formation aux besoins spécifiques de la région. Dernière adaptation : des formations sont lancées dans le domaine du dessalement d’eau de mer.

À l’occasion de sa présence dans cette wilaya qui s’est dotée, rappelons-le, d’une station de 100 000 m3/jour, en production, d’une seconde station de 300 000 m3/j en construction et d’une troisième de 80 000 m3/j qui sera livrée incessamment, le ministre a donné le signal de départ d’une caravane de stagiaires vers la station de dessalement de Cap-Djinet. Il est évident que ce tissu d’unités de production d’eau de mer dessalée a besoin de main-d’œuvre qualifiée pour l’entretenir.

De plus, l’Algérie veut maîtriser tout le processus de production de cette eau. C’est aussi une manière de se donner un label dans l’industrie de dessalement de l’eau de mer.

La politique d’adaptation des formations aux besoins des secteurs d’activités — agriculture, pêche, tourisme et petites et moyennes industries — a donné des résultats probants dans cette wilaya. Avant de quitter l’INSFP, le ministre a visité une vingtaine de stands où étaient exposés divers produits de l’artisanat faits en majorité par des anciens stagiaires, des femmes notamment, des centres de formation.

Le visiteur notera qu’il y a un potentiel de production qui est en mesure de valoriser les produits du terroir, pour peu que l’on consente à aider ces jeunes à créer de petites entreprises, souvent familiales. «Je souhaite m’installer durablement, mais je suis confrontée à la question du local. Je ne peux pas louer chez les privés, c’est trop cher. Si l’État m’aide, je me lance», nous a confié une jeune femme.

Avant de quitter le centre de formation d’El Kerma, le ministre a fait une brève déclaration disant en substance que, «la sécurité alimentaire est l’un des objectifs de notre secteur. De ce fait, nous veillerons sur les métiers d’agriculture et de vétérinaire. Nous accompagnerons les jeunes et les entreprises agricoles. Nous veillerons également sur la protection et l’évolution des bonnes semences qui, par le passé, ont failli disparaître pour nous laisser devant la menace de la faim».



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