L’huile d’olive constitue une source de revenus pour de nombreuses familles.
La production oléicole a connu cette année une baisse significative à Boumerdes, particulièrement dans les communes situées à l’est de la wilaya. C’est le cas notamment à Ammal, Beni Amrane, Souk El Had et à Thenia.
Au village Hallil, par exemple (commune de Beni Amrane), une famille qui possède une oliveraie de 100 arbres, n’a pu ramasser qu’un quintal d’olives, alors que l’année dernière elle en a cueilli dix quintaux.
Les mêmes constats ont été relevés cette année respectivement à Tizza, sur les hauteurs d’Ammal, au domaine agricole Cherfaoui (au sud de Souk El Had) et à Béni Arab (Thénia). Dans ces localités, l’absence de groupes de familles dans les champs ne laisse guère penser qu’on est en pleine période de cueillette des olives.
Contrairement à l’année précédente, les gens ne se bousculent pas devant les huileries. Mardi dernier, une soixantaine de sacs d’olives seulement ont été déposés devant l’huilerie de Thénia.
Cette maigre récolte a engendré des répercussions sur le prix de l’huile d’olive, cédée cette année à 700 dinars le litre. Cette situation risque d’avoir des répercussions négatives sur le niveau de vie des habitants des régions rurales. Car l’huile d’olive constitue une importante source de revenus pour de nombreuses familles de la région.
Les objectifs tracés par la foire des olives, organisée annuellement au centre sportif de proximité de Beni Amrane, sont en effet loin d’être atteints.
Les agriculteurs relèvent que les oliviers de la région souffrent du manque d’entretien.
Selon eux, le faible rendement est dû à la mauvaise technique utilisée dans la cueillette, ainsi qu’aux incendies.
D’autres paysans pensent que l’usage du bâton pour faire tomber l’olive, détruit les branches et donc le fruit de l’année suivante.
«Nos aïeux attendaient jusqu’à ce que les olives soient totalement mûres, puis elles tombent dès que l’on secoue légèrement les branches, mais aujourd’hui les gens s’empressent à aller hâtivement récolter les olives en usant de tous les moyens possibles», rappelle Makhlouf, 49 ans.
Ce dernier souhaite voir s’organiser des campagnes de sensibilisation pour résoudre ce problème.
Il note que même les cuvettes qui permettaient la rétention des eaux pluviales au pied de l’olivier sont inexistantes de nos jours.
Un autre habitant se plaint des incendies qui causent des ravages à l’olivier. Ce phénomène, dont les séquelles sont difficiles et lentes pour être surmontées, a poussé de nombreux villageois à quitter leurs terres.
Aussi, devant la propagation de ce danger permanent, qui menace même les habitations et leurs occupants, particulièrement en été, les villageois réclament des unités de la protection civile dans les régions rurales.
A rappeler que les services des forêts ont consenti des efforts considérables en matière d’ouverture de pistes forestières.
De ce fait, les communes de Souk El Had, Beni Amrane et Ammal sont devenues aujourd’hui facilement accessibles et en quelques minutes via de multiples raccourcis.
H. Dahmani
Posté Le : 24/01/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: H. Dahmani
Source : El Watan.com du samedi 18 janvier 2014