Boumerdès

Un chantier herculéen


L'or bleu est à l'origine de nombreux conflits territoriaux dans de nombreuses régions du monde. D'aucuns y voient l'une des étincelles qui peut provoquer une guerre à dimension planétaire.Chez nous, la croissance démographique et la sécheresse font que l'accès à l'eau potable est devenu un enjeu majeur de santé publique. Par un été particulièrement chaud et des températures inédites, l'eau est rationnée dans de nombreuses wilayas du pays. Et quand il fait chaud, le manque du précieux liquide, ressource vitale, est vécu comme la pire des souffrances. Les Algériens, qui ne se rendent pas compte qu'ils payent l'eau la moins chère du monde, continuent d'en gaspiller des quantités astronomiques. Dans nos villes et nos rues, il n'est pas rare de voir des commerçants nettoyer à grande eau leurs locaux, ou d'autres laver leurs voitures en puisant carrément du réseau public d'alimentation en eau potable. Cela sans parler des quantités non mesurables d'eau qui partent dans la nature, à cause des nombreuses fuites et autres piquages illicites. La mégatendance est à l'utilisation de l'eau de mer.
Si la décision a déjà été prise pour cesser tout forage de puits destiné à utiliser les eaux souterraines adossé à une gestion optimale des eaux de surface, l'ordre est venu du chef de l'Etat lui-même d'installer des stations de dessalement d'eau de mer (SDEM) tout le long du littoral algérien.
L'Algérie est classée dans la catégorie des pays en dessous du seuil théorique de rareté fixé par la Banque mondiale, soit 1.000 m3/ habitant/an. Pour augmenter le volume des potentialités en eau mobilisées, d'ici 2024, le nombre d'usines de dessalement de l'eau de mer sera porté à 23 stations et passera à 29 stations en 2030. «Un litre d'eau dessalée coûte un dollar» a déclaré le président Tebboune lors du lancement du chantier de réalisation d'une station de dessalement de Cap Djinet, dans la wilaya de Boumerdès. Cela donne une idée sur l'effort financier colossal consenti par l'Etat pour faire parvenir le précieux liquide aux zones déficitaires. Les projets de SDEM actuellement en réalisation à travers le pays «sont de nature à assurer la production de 65% de la totalité des besoins de l'Algérie en eau », selon le ministre de l'Energie. Un chantier herculéen.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)