Les projets de centres d’enfouissement techniques (CET) inscrits pour réduire les atteintes à l’environnement sont compromis par les oppositions des citoyens et la rareté des terrains d’assiette.
La réalisation des décharges contrôlées et des centres d’enfouissement technique (CET) tarde à se concrétiser à travers les communes de la wilaya de Boumerdès. Cette situation est la cause principale de la détérioration de l’environnement.
La wilaya compte 27 décharges sauvages, soit presque une dans chaque commune. Les décharges contrôlées projetées depuis plusieurs années pour résoudre ce problème ne sont pas encore lancées.
C’est le cas de celle prévue à Khemis El Kechna, transférée récemment à Cap Djanet à cause de l’opposition des riverains.
Même problème pour celles inscrites au profit des communes de Dellys, Afir, Ouled Aissa, Timezrit, dont les projets sont toujours en phase d’études ou de validation du choix de terrain.
Ce problème concerne même les centres d’enfouissement techniques qui sont bloqués, comme ceux prévus à Naciria, Béni Amrane, Chaâbet El Ameur…etc.
Leur réalisation n’est pas pour demain. Les responsables locaux expliquent ce retard tantôt par le manque d’assiettes foncières, tantôt par les oppositions des citoyens.
Ces derniers pointent toujours du doigt l’amateurisme des pouvoir publics dans les choix des terrains pour l’implantation des projets. La confiance entre les citoyens et l’administration est quasi absente.
Chaque année, les pouvoirs publics annoncent des opérations d’éradication des décharges sauvages, mais juste sur le papier. Des années passent et la situation ne fait qu’empirer. Les travaux du CET de Zaâtra dans la commune de Zemmouri sont au ralenti, pourtant lancés depuis 6 ans.
L’environnement est otage d’un cercle vicieux. La population de la wilaya de Boumerdès qui dépasse aujourd’hui plus de 862.000 habitants ne cesse de s’accroitre et pourrait attendre 1,6 millions à l’horizon 2030. Ce qui implique aussi une augmentation du volume des déchets générés quotidiennement.
Pour se débarrasser des ordures ménagères, la première action à entreprendre est de les mettre soit dans les grandes bennes à déchets ou dans des bacs installés au niveau des cités d’habitation.
À Boumerdès, même si ces supports, leur évacuation fait défaut.
À titre d’exemple, les bennes déposées à proximité d’une polyclinique du centre-ville sont bourrées d’ordures à longueur de journée. Les services de la voirie mettent parfois 3 jours pour les évacuer.
Un danger qui pèse sur la santé publique. Une part de la responsabilité incombe aussi aux habitants qui manquent de civisme et la démission des associations de protection de l’environnement.
Photo: Triste spectacle au chef-lieu de wilaya
El Watan
Posté Le : 10/07/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: El Watan
Source : elwatan.com du mercredi 1er juillet 2015