Boumerdès - Oléiculture, Production d'huile d'olive

Production oléicole à Boumerdès: Rendement en hausse



Production oléicole à Boumerdès:  Rendement en hausse




La saison de la récolte des olives n’est pas finie dans la wilaya de Boumerdès. La production oléicole s’annonce cette année des plus prometteuses, soutient-on.

Selon les prévisions des services agricoles (DSA) de la wilaya, la production atteindra le seuil des 20.000 hectolitres à la fin de la cueillette des olives prévue pour le mois prochain. Le rendement par quintal dépasse dans certaines régions les 18 litres. Selon les mêmes services, l’année écoulée, la récolte oléicole n’a pas dépassé les 15.000 hectolitres et le rendement était des plus faibles, avoisinant les 11 litres d’huile d’olive par quintal.

La production oléicole à Boumerdès connaît des fluctuations d’une année à l’autre. Cette culture reste tributaire des méthodes traditionnelles. Les oliveraies de Boumerdès sont éparpillées sur les zones montagneuses. La mauvaise situation sécuritaire prévalant durant les deux dernières décennies a contraint de nombreux fellahs à abandonner leurs oliveraies. La bonne récolte de cette année tire son origine des aides accordées par l’Etat aux agriculteurs, mais également la revue à la hausse de la superficie plantée en oliviers de 400 ha pour atteindre une superficie globale de 7.000 ha.

Selon Rachid Messaoudi, chef de service production au niveau de la DSA de Boumerdès, la production d’olives est de l’ordre de 114.000 q, soit une production équivalant les 16 quintaux par hectare.

Selon ce responsable, la production aurait été plus conséquente si les conditions climatiques étaient plus favorables. Quant au prix du litre de l’huile d’olive, il reste toujours élevé. Il se situe à 700 DA le litre.

Ali, un octogénaire dira: «Comme vous le savez, les régions montagneuses représentent plus de 80 % des espaces occupés par les oliviers. L’olivier est un arbre qui supporte parfaitement à la fois les périodes de soleil prolongées et un froid glacial, mais craint l’humidité stagnante, d’où sa plantation dans ces régions.»

Et d’ajouter: «Lors des périodes de la cueillette des olives s’étalant généralement de novembre à mars, les processions d’hommes, de femmes et d’enfants éprouvent des difficultés pour atteindre leurs oliveraies à cause de l’absence de pistes. Les responsables concernés doivent se pencher sérieusement sur ce problème épineux qui entrave lourdement la tâche des paysans. L’ouverture des pistes s’impose si on veut réellement améliorer notre production en huile d’olive».

L’olivier a besoin de beaucoup d’attention et d’entretien.

«Il faut l’entretenir avec beaucoup d’amour. Pour une bonne récolte, une taille parfaite permet à cet arbre de mieux respirer et donc de produire davantage d’olives au calibre appréciable. Hélas, de nos jours, l’olivier est privé de lumière et d’aération. Pis encore, de nombreux oliviers ont autour d’eux de nombreux rejets dont certains ont la taille d’un arbre adulte formant une petite forêt», explique notre interlocuteur.

Nna Aldjia, une vieille de 85 ans, résume la relation passée et présente entre l’homme et l’olivier par des mots justes: «A notre époque, l’olivier était considéré comme un membre à part entière de la famille et nous payait en retour. Deux quintaux d’olives produisaient jusqu’à 100 litres d’huiles. La génération actuelle ne se rappelle de l’existence de cet arbre sacré que lors de la période de la cueillette. Mais même abandonné, cet arbre continue quand même à nous nourrir».


Photo: Les moyens archaïques sont toujours de mise

Hocine Amrouni







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