Boumerdès

Mi-ange, mi-démon 40eme partie



Résumé : Ghania n'est pas surprise de la visite de son beau-frère peu de temps après l'arrivée de sa s?ur. Ce dernier n'a pas porté plainte. Sa mère a refusé. Il tente de faire entendre raison à Nadia. Mais elle ne veut pas retourner chez elle. Elle a décidé de rester quelques jours, le temps de voir comment la situation allait évoluer. Elle l'ignore mais le pire venait d'arriver, à quelques mètres d'ici?Salam aalikoum ! dit Saïd en entrant dans la pharmacie de son quartier.
Il y a trois clients devant lui. Il n'avance pas jusqu'au comptoir. Il regarde des produits d'esthétique. Après avoir choisi un shampoing et une crème hydratante, il les garde en mains en attendant son tour.
Une vieille cliente, avant de sortir, demande au pharmacien des explications. Comment prendre ces médicaments ' Quand '
-Vous prenez votre traitement comme d'habitude? En plus du régime sans sucre et sans sel, prenez celui du diabète deux fois par jour et une fois par jour celui de votre tension !
-Merci ! Je croyais que mon médecin avait ajouté un autre médicament...
-Une boîte de paracétamol, dit le pharmacien. Vous avez dû vous plaindre de mal de tête '
-Oh, oui !
Un des malades derrière elle toussote un peu, comme pour leur rappeler qu'il attend depuis un moment. Le temps de régler le pharmacien, la voilà qui sort lentement.
Deux hommes entrent après qu'elle soit sortie. Ils les saluent tout en respectant la file et attendent derrière Saïd.
Ce dernier n'est pas à l'aise. Il les a regardés entrer et a remarqué leurs regards scrutateurs. Le pharmacien sert rapidement les deux malades. C'est au tour de Saïd. Il pose les produits sur le comptoir, demande des ampoules de gelée royale.
-N'oubliez pas d'ajouter le traitement de mon grand-père !
Le pharmacien lâche la boîte d'ampoules, de surprise. Son regard paniqué n'échappe à personne. Il est devenu si pâle qu'un moment Saïd croit qu'il va perdre connaissance.
-Ça va ' lui demande-t-il.
-Oui, murmure-t-il avant de s'accroupir pour ramasser la boîte. Lorsqu'il se relève et leur fait face, il est évident qu'il est apeuré et paniqué. Il range rapidement les produits et le fortifiant dans un petit sachet avant de lui dire :
-Je vais chercher son traitement.
Il entre dans l'arrière-boutique qui sert de rangements pour les produits pharmaceutiques et autres. Il n'en sort pas tout de suite.
Saïd, qui patientait, légèrement nerveux, ne voit pas les deux hommes se jeter sur lui et le plaquer à terre. Ils heurtent des produits qui tombent avec fracas, sur le sol.
-Lâchez moi ! crie Saïd en se débattant comme il peut, mais ceux qui le maintiennent fermement refusent.
Ils ramènent ses bras en arrière et lui passent les menottes aux poignets avant de le relever.
-C'est bon, dit l'un d'eux au pharmacien. Il ne pourra pas vous faire de mal ! C'est lui que vous attendiez '
-Non ! Je savais seulement qu'ils enverraient quelqu'un récupérer un paquet ! Ces sanguinaires voulaient mon argent !
-Vous avez bien fait de prévenir la police?On a pu intervenir à temps !
Saïd comprend que ce sont des policiers en civil. Il jette un coup d'?il dehors pendant qu'ils le poussent vers le coin pour qu'il ne puisse pas être vu de l'extérieur. L'un d'eux le fouille et tombe sur un pistolet et une arme blanche. Il l'interroge.
-Tu n'es pas venu seul ' Où sont les autres ' Où t'attendent-ils '
Comme Saïd ne répond pas, il lui donne un coup de poing dans les côtes.
-Réponds ! Où sont les autres '
-Dans le quartier?
-Ils sont armés '
-Oui. Est-ce de jeunes recrues comme toi '
-Oui, aujourd'hui on devait récupérer notre argent et partir vers Boumerdès?
Le policier sort une radio et lance un appel, à toutes les unités. Avec un peu de chance, ils mettront la main sur le groupe. Ce n'était pas sans danger pour eux, pour les gens du quartier qui n'allaient pas oublier de si tôt cette fin de journée de toute leur vie?
(À suivre)
A. K.
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