Le 21 mai 2003 à 19 heures 44, un terrible tremblement de terre d’une magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter et dont l’épicentre a été localisé, en mer, à 7 km au nord de Zemmouri dans l’est de la wilaya de Boumerdès, a durement secoué la partie centrale du nord du pays.
Le tremblement de terre, qui a terrorisé la population, a été suivi de drames. Le nombre de morts et de blessés se comptait par milliers. On a vu en effet, des familles entières complètement décimées. Les dégâts matériels étaient évalués à plusieurs milliards de dollars. La colère des Algériens était immense aussi.
Et pour cause, ces drames ont mis à nu des insuffisances criantes en matière de construction. Ils ont, en outre, démontré de façon dramatique le laisser-aller, l’incompétence, et la corruption qui gangrenaient le secteur de l’habitat, de l’urbanisme et de la construction.
Le tremblement de terre avait démontré l’inconsistance des institutions locales complètement paralysées par la catastrophe et l’absence de plans de secours d’urgence (plan orsec).
Dans les moments pénibles, vécus dans leur chair par les Algériens, nous avons été des témoins d’actes de bravoure de jeunes — ces jeunes qu’on accuse de tous les maux — s’étaient portés dès les premiers instants de la tragédie, au secours de leurs concitoyens.
Il y a eu aussi la mobilisation immédiate des éléments des corps constitués, mais totalement dépourvus de moyens d’aides aux sinistrés.
Il y a eu aussi la mobilisation du corps médical et paramédical qui soignait les blessés dans les rues, à la lueur des bougies.
Il y a eu ces fonctionnaires qui ont accouru pour rétablir les réseaux.
Un peu plus tard, la solidarité des Algériens a déferlé d’autres régions du pays.
Les routes sont devenues subitement étroites à la circulation de tous ces camions chargés de vivre et sur lesquels flottait l’emblème national.
N’oublions pas que la nuit même du cataclysme les sapeurs-pompiers marocains et français étaient arrivés à Boumerdès pour aider leurs camarades algériens et sauver des vies humaines emprisonnées sous les décombres.
Ils seront rapidement suivis par leurs confrères d’autres pays.
L’ampleur de la solidarité internationale témoignait de la place de notre pays dans le concert des nations.
Le chef de l’Etat était sur place la nuit même du drame. Certains disaient, il était obligé de venir parce qu’il préparait sa seconde intronisation prévue en 2004.
D’ailleurs, comme le pétrole coulait à flots et les caisses pleines de pétrodollars, un budget spécial colossal a été dégagé pour la reconstruction des logements et bâtiments publics détruits.
C’est vrai que toutes les familles sinistrées ont été toutes relogées très rapidement, les écoles, les CEM, lycées, universités, les routes et autres bâtiments publics ont été rebâtis en un temps record.
Mais, à quel prix sur la probité ?
Abachi L.
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Posté Le : 21/05/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Abachi L.
Source : LeSoirdAlgerie.com du dimanche 21 mai 2017