Boumerdès - EMPLOI ET TRAVAIL

Boumerdès : les chômeurs de Naciria dans la rue



Les jeunes manifestants ont barré la route avec des pneus enflammés et d’autres objets hétérogènes, à même la rue. Les protestataires réclament le maintien du dispositif de formation et d’insertion et s’opposent aux dernières décisions du gouvernement qui a confié sa gestion à certaines directions de la wilaya depuis le début de l’année en cours. Cette action de protestation a été enclenchée juste à la fin d’une réunion organisée dans la matinée de la même journée par la direction de l’emploi de la wilaya au niveau de la maison des jeunes du chef-lieu. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne de vulgarisation des dispositifs d’emploi mis en place par le gouvernement, a failli tourner au vinaigre. De nombreux jeunes ayant pris part à cette rencontre ont exprimé leur désarroi quant aux difficultés auxquelles ils font face pour se faire embaucher. Certains chômeurs ont dénoncé la bureaucratie et le favoritisme qui les dissuadent de formuler des dossiers pour bénéficier des dispositifs du micro-crédit, tels que l’Ansej, l’Angem, etc. D’autres ont réclamé le lancement de la zone d’activité, qui se trouve à l’état d’abandon depuis plusieurs années.
Palliatifs
«On veut des postes fixes et durables qui nous permettent de subvenir à nos besoins et d’améliorer notre situation socioéconomique. On ne comprend pas pourquoi ils (les responsables de la wilaya) nous parlent des dispositifs du micro-crédit, alors que tout le monde sait qu’il faut avoir au moins 50 millions de centimes et de solides relations dans l’administration pour en bénéficier», tonne Farid. Et à son ami d’enchaîner : «La plupart d’entre nous n’a pas de quoi s’acheter un café. Au début, nous avions pu être recrutés facilement dans le cadre du CFI. Et nous percevions une rémunération de 12 000 DA sans qu’on travaille vraiment, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas.» Aujourd’hui, à défaut d’une véritable politique de l’emploi, les pouvoirs publics se contentent de trouver des palliatifs pour calmer les jeunes. Sinon comment explique-t-on le fait «d’amender» un dispositif après moins de deux ans de sa mise en application. «Au début, c’était l’APC, en collaboration avec l’ANEM, qui gèrait ce dispositif, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les responsables du ministère se sont vite rendu compte qu’ils avaient échoué dans leur choix et ont confié sa gestion aux directions des forêts, des travaux publics et de l’hydraulique», indique un élu local. Hier, des centaines de jeunes, issus de 14 localités, ont pris d’assaut le siège de l’ANEM de Bordj Menaïel  pour se faire délivrer la carte bleue dans l’espoir d’être recrutés dans le cadre dudit dispositif. Certaines sources parlent de l’affectation de 2000 postes au profit de la daïra de Bordj Menaïel.
Notons enfin que la RN12 a été rouverte à la circulation après l’intervention des forces de l’ordre. Les jeunes manifestants ont désigné une délégation qui a été reçue par la suite par les responsables locaux au niveau du siège de la daïra.                    
 


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