Boumerdès

Abou djerra Soltani à Boumerdès



?Nous ne voulons pas que l'institution militaire s'implique dans la vie politique et nous ne voulons pas, non plus, qu'elle soit entraînée, par d'autres, dans les affaires politiques?, a déclaré, hier, le chef du MSP, Abou Djerra Soltani, lors d'un point de presse improvisé en marge du meeting des femmes militantes de la wilaya de Boumerdès.Répondant à une question sur les inscriptions collectives sur le ficher électoral, M. Soltani ajoute que l'ANP a un rôle important et qu'elle doit être protégée par tous. ?Nous voulons épargner cette polémique à l'institution de l'armée. Car l'armée est une institution constitutionnelle qui appartient à tous les Algériens et c'est pour cela que nous ne voulons pas que les politiques impliquent l'ANP et, avec elle, la gendarmerie et la police dans ce débat?, a-t-il précisé. Et d'enchaîner : ?C'est pour cela que le MSP dénonce ces rumeurs et demande aux autorités officielles d'y mettre fin afin de protéger les résultats de ces élections et éliminer les prétextes qui peuvent être utilisés par certaines parties qui parlent déjà d'élections truquées et en même temps éloigner l'institution militaire de cette polémique?.
Abou Djerra Soltani s'interroge, toutefois, sur l'existence de ces listes et parle de fautes qui auraient pu être commises. ?Mais nous devons protéger les résultats du 10 mai à la suite des doutes évoqués çà et là car lorsqu'on parle de listes collectives et de l'élargissement de la liste des électeurs après les délais impartis, on constate qu'il y a deux fautes. La première erreur est que les délais sont dépassés et la deuxième erreur est que les inscriptions sur les listes électorales sont individuelles et non collectives?, souligne-t-il. À une question sur les garanties quant au déroulement de cette opération, Abou Djerra Soltani dira que le MSP n'est pas encore tranquillisé entièrement. ?Tant qu'on n'a pas menotté et emprisonné des personnes impliquées dans le trafic des résultats, rien n'est encore sûr?, dira-t-il. Et d'ajouter : ?Il faut que le président de la République, le ministre de la Justice et les autres commissions chargées de ces élections mettent en place une loi sévère pour punir ceux qui veulent manipuler les résultats, cette loi doit s'appliquer immédiatement le jour même de la constatation du délit?, a-t-il fait observer. Le chef du MSP affirme encore que les garanties sur le bon déroulement de ces élections ne sont pas complètes. ?Tant que le discours du président de la République n'est pas encore matérialisé par des mécanismes juridiques notamment des lois ou des décrets, il n'y a pas encore de garanties?, poursuit-il.
Sur les accusations relatives au financement des partis islamistes par certains pays et institutions étrangères, il dira que ?ce sont des affabulations car les gens parlent sans apporter de preuves et je les mets au défi de nous donner les noms des partis ayant reçu ces prétendues aides?, a-t-il souligné, avant de s'interroger sur le comment. ?Son parti, qui n'a pas importé de programme politique, pourrait-il importer de l'argent? '
Abou Djerra Soltani a réfuté les rumeurs selon lesquelles le MSP présenterait des têtes de liste dans 24 wilayas et le reste étant partagé entre les deux autres partis de l'alliance. ?Nous avons laissé le soin aux responsables locaux d'établir les listes selon les recommandations que nous leur avons demandées, notamment sur le choix prioritaire des jeunes et des cadres compétents nouveaux?. Sur les déclarations de Sarkozy sur les harkis, le chef du MSP dira que son parti a toujours demandé à la France de reconnaître ses crimes et d'indemniser les Algériens pour les atrocités qu'elle a commises pendant l'occupation.
M. T.


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