Quand formation professionnelle et privatisation se conjuguent, cela donne une école comme celle qui a pour raison sociale Nada, à Bouira.
Créée en 2005, ladite école, qui occupe deux appartements aménagés en bureaux et salles de classe au 2e étage d’un immeuble sis à la cité Gouizi, dispense des cours dans quatre spécialités : l’informatique, les gâteaux, la pâtisserie, la cuisine. La coiffure et l’esthétique viendront élargir prochainement l’éventail des disciplines enseignées. Pour la coiffure et l’esthétique, la maîtresse des lieux, qui se chargera elle-même de la formation dans ces deux profils, un salon est aménagé dans l’appartement en face de celui où se trouve le bureau directorial. Avec la directrice, nous passons dans la salle de soins où celle-ci nous détaille l’équipement jusqu’au moindre accessoire. La pièce comprend 25 places avec un tableau pour la théorie. L’inventaire comprend trois casques professionnels, un fauteuil de maquillage, un fauteuil esthétique et d’autres appareils de brossage, d’extraction, de nettoyage de peau, de stérilisation, de sauna facial, de vaposone. Pour la coiffure, on a trois fauteuils dont un pour le maquillage spécial et d’autres appareils, comme la lampe wood sur pied pour l’examen du visage, et des tables pour les différents instruments de travail. On passe ensuite dans la salle suivante réservée aux cours d’informatique. Une douzaine de stagiaires suivent l’enseignement dispensé par un jeune professeur. Une des stagiaires nous déclare que la formation va lui permettre d’utiliser le micro qu’elle possède chez elle et auquel elle n’a pu toucher, faute d’une initiation dans ce domaine. Dans le bureau de la directrice, la salle de théorie est vide. Les 15 stagiaires dont, 4 garçons, sont à côté avec leur professeur pour une leçon pratique. En toques et blouses blanches immaculées, ils écoutent le professeur leur donner les ingrédients et les dosages entrant dans la composition d’un gâteau. « Je suis très contente du niveau des cours et de l’intérêt que mes stagiaires, y compris les garçons, manifestent pour eux. il y a un échange d’idées et d’expériences profitable pour les uns et les autres », commente cette jeune professeur dans un excellent français. De retour au bureau, Melle Mezine, la responsable de l’école Nada, qui déclare avoir monté elle-même, avec ses propres moyens, cette petite entreprise, assure que celle-ci, tout en apportant une formation de qualité (la formation dure 3 mois et déjà une vague de 120 stagiaires est sortie avec une formation qualifiante), tient compte de la cherté de la vie pour que le coût de ces stages restent du domaine du raisonnable. Les stagiaires viennent de Tizi Ouzou, de Draâ El Mizan, de Aïn Bessem et d’El Hachimia. Melle Mezine pense déjà équiper son école d’une cantine et d’un internat.
Posté Le : 13/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Ali D.
Source : www.elwatan.com