La journée de sensibilisation sur la nouvelle loi concernant la protection des terres agricoles, organisée hier par l’Union nationale des paysans algériens à la Chambre d’agriculture de Bouira, a failli dégénérer en une bagarre générale.
La colère des 500 fellahs présents à cet événement était à son comble. Ils contestent le travail des commissions dépêchées par la direction des services agricoles (DSA) de Bouira, pour enquêter sur les exploitations agricoles collectives (EAC).
«80% de la superficie des meilleures terres agricoles de la wilaya de Bouira appartiennent aux EAC. Elles ont été marginalisées et abandonnées pendant de longues années. Maintenant, on nous envoie des commissions d’enquête qui veulent chasser les habitants de ces EAC, alors qu’ils sont là depuis plus de 50 ans. C’est tout bonnement inconcevable», s’insurge Cheddani Rabah, ex-cadre de l’Agriculture et membre d’une EAC.
«Ça sent le chantage. Il y a des gens qui visent ces EAC pour les accaparer. Nous sollicitons les hautes instances afin de faire barrage à cette mafia», ajoute notre interlocuteur.
Afin d’éviter tout dérapage, la rencontre a été reportée pour après le Ramadhan. Néanmoins, le secrétaire général de l’UNPA de Bouira a conclu un accord avec le représentant de l’Office national des terres agricoles ayant pris part à la journée de sensibilisation.
«Nous nous sommes entendus avec le représentant de l’ONTA afin de suspendre le travail des commissions d’enquête pour une durée d’au moins un mois, de laisser les résidents des EAC dans leur situation et d’interdire toute nouvelle construction sur ces terres agricoles.»
Omar Arbane
Posté Le : 23/05/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Omar Arbane
Source : elwatan.com du lundi 22 mai 2017