Publié le 16.09.2024 dans le Quotidien l’Expression
L'institut a formé de bons professeurs de musique, de bons compositeurs et de bons chanteurs.
Le bouquet de notes s’éleva dans le ciel, éclata, puis retomba en pluie sur ce qui fut une ancienne église, aménagée depuis 1992 en institut régional de musique. Les passants ne s’arrêtaient ni n’écoutaient. Des notes de solfège, rien d’autres. Une rentrée somme toute banale et qui se signalait tout simplement par une exposition des instruments de musique.
Les deux profs, l’un de guitare (Aziz Aguini),l’autre de flûte et chef d’orchestre ( Mustapha Ouali) nous en font la présentation. Cela allait du triangle au violoncelle, en passant par les castagnettes, les baguettes, le tar, le saxophone (alto, ténor, basse et soprano), le baryton, la fagote (basson ancien), la trompette, le cor, le trombone, le hautbois, la flûte traversière ou à bec, l’accordéon, la guitare électrique, le violon, le luth, la contrebasse et le piano. Pour chaque instrument, un prof. Telle est cette formation proposée par cet établissement, où on enseigne aussi des matières comme l’arabe, l’histoire, la géographie, la chorale.
Le recrutement sur concours se passe en septembre. Y participent les anciens élèves de terminale ou ceux de La 4ème année moyenne.
La formation dure quatre ans pour les premiers. Elle est de quatre ans, pour les seconds. Il arrive qu’un élève redouble. On lui donne alors une chance et cela repart de plus belle pour le doublant. à la fin de cet enseignement, les sortants obtiennent un diplôme correspondant au DEA. Il y a trois catégories de profs qui officient dans cet institut de musique. Au sommet le directeur Tahar Radja qui a fait ses études en Russie. Il est prof de basson et s’occupe de la maintenance des instruments dont il est un expert.
On trouve en second lieu huit profs d’enseignement général et enfin 32 profs de musique. Ce qu’on apprend avec eux ?
Le solfège et l’histoire de la musque selon nos interlocuteurs. Le nombre d’étudiants-ceux que l’on désigne par le terme de professionnels- est de 50, alors que les « amateurs » qui se recrutent au niveau des trois cycles peuvent aller au-delà de 180. Cette formation purement artistique qui cherche à développer chez l’enfant scolarisé d’autres compétences, n’est dispensée que le samedi et le mardi soir, c’est-à-dire en dehors des cours. Loin de les en détourner, une telle formation est considérée, au contraire, comme stimulante pour les facultés cognitives de l’enfant, selon le sous-directeur de l’institut régional, Rachid Haddad.
L’institut a formé de bons profs de musique, de bons compositeurs et de bons chanteurs.
L’orchestre qu’il a créé est très sollicité pour animer des soirées artistiques lors d’événements historiques comme le 5 Juillet, le premier Novembre, le 8Mars, ou culturel.
Le 21 juin dernier, il se produisait à la salle Riyadh El Fath, à l’occasion de la réunion qui a regroupé tous les instituts du pays pour clore en beauté l’année musicale. Ce rayonnement artistique est essentiel pour prouver que notre wilaya a d’autres facettes que celles que l’on a pris l’habitude de montrer en laissant arbitrairement d’autres dans l’ombre. Ce mercredi matin où il ruisselait cette douce pluie de notes du toit de cette noble institution, on se dit que décidément la wilaya de Bouira a une âme et que le fait que celle-ci soit un tant soit peu mélomane ne nuit nullement à sa réputation de « carrefour commercial » ou à sa vocation agricole et même-depuis quelque temps-industriel. Qui sait ?-Demain peut-être scientifique ou sportive.
Ali DOUIDI
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Posté Le : 25/09/2024
Posté par : rachids