Bouira Journée de formation sur le tilapia

Publié le 10.07.2024 dans le Quotidien l’Expression

L’élevage ou pisciculture devient pour le consommateur soucieux de varier son ordinaire un choix nécessaire.
Le tilapia a une grande tolérance aux conditions climatiques.
Le tilapia est un poisson d’eau douce. Il n’est pas seulement prisé pour sa chair. Il possède en plus un pouvoir d’adaptation et de multiplication qui le fait préférer à d’autres espèces pour l’élevage. La quarantaine de fellahs de Bouira ayant assisté, hier, à la journée de formation organisée en collaboration par la DSA, la direction de la pêche de Tizi Ouzou et la Chambre d’agriculture ont appris à la connaître à travers les interventions qui ont été consacrées et une dégustation à la fin de cette journée.
Ainsi nous le présentait Djamila Ider, professeur en biologie et parasitologie des poissons : « Le tilapia a une croissance très rapide et une grande tolérance aux conditions climatiques. Au bout de 4 à 6 mois, il peut-être commercialisé. ». Outre sa consommation et sa commercialisation, le tilapia présente d’autres avantages comme de rendre les terres irriguées avec l’eau où il est élevé plus rentables en termes de production. Aux dires de l’une de ces intervenantes, l’expérience a été faite sur deux parcelles de blé, l’une, irriguée avec de l’eau ordinaire, et l’autre avec l’eau d’un bassin contenant des tilapias. Le rendement est nettement supérieur. Pour tous ces avantages, l’élevage ou pisciculture devient pour le consommateur soucieux de varier son ordinaire un choix nécessaire. D’autres poissons sont montrés comme le poisson chat, la carpe, dont il existe d’autres variétés, d’autres poissons carnivores, consommables, évidemment, qui peuvent être introduits dans le bassin pour en réguler l’écosystème. Ces bassins peuvent être en terre, en dur ou en plastique. Les bassins peuvent avoir une forme sphérique, rectangulaire ou en cascade pour faciliter l’aération de l’eau. Mais attention, le tilapia n’est pas comme le rorqual un champion des profondeurs. Il ne doit jamais être mis dans un bassin dépassant les 3 mètres, car il ne le supporterait pas. Le bassin ou lac ou encore retenue collinaire doivent être constamment surveillés dans les lieux où ces poissons y sont lâchés. Dès que l’on constate une anomalie dans le comportement anormal de l’animal, comme de remonter à la surface de l’eau et de garder la bouche ouverte, signe de détresse respiratoire, il faut vite aller renouveler l’eau.
La pratique de la pisciculture peut être de deux sortes : elle peut être pratiquée en mode intensif et en mode semi-intensif, le premier visant à l’industrialisation de cette culture…
Les communications projetées sur un écran sont fortement illustrées. De sorte que même les passages difficiles à cause du caractère technique, ont été compris. Il existe un autre moyen pour élever le tilapia : les cages flottantes. Mais le coût peut revenir plus cher.
Dans les débats, s’est posé, entre autres, le problème de la formation dans un domaine aussi intéressant que la pisciculture, mais la réponse percutante a clos le débat. La formation n’a jamais chômé. Mais ce sont ceux à qui elle s’adresse, qui finalement, participent peu et en petits nombres.
Ali DOUIDI