Les espaces verts et jardins publics du chef-lieu de la wilaya de Bouira se trouvent dans un état lamentable. Ces endroits censés être des lieux de détente en ces temps de canicule ont été désertés par les citoyens à cause du manque d’entretien et l’absence de commodités.
Des bancs et des jeux ont été saccagés, des plantes ont fané et des ordures couvrent le sol. Pourtant, d’importantes enveloppes financières ont été consacrées à la réalisation d’espaces verts. A la cité d’Oued Edhous, à l’entrée ouest de Bouira, deux jardins destinés aux riverains se trouvent dans un piteux état.
Il s’agit en premier lieu du square Saïd Gouizi, devenu méconnaissable. Pourtant, il avait déjà bénéficié d’une opération d’aménagement et de réfection. En ruine, les lieux sont devenus repoussants. Même la plaque indiquant l’appellation du jardin a disparu. Ce qui témoigne du laisser-aller ambiant.
«Ce jardin reflète l’image du chef-lieu de la wilaya. De plus, il est situé à l’entrée. Mis à part les grands arbres qui résistent, il ne reste pratiquement rien d’agréable à l’intérieur de l’espace vert. Faute d’entretien, même le petit stade en tartan aménagé pour les enfants est complètement dégradé. Nous n’avons malheureusement pas une culture verte», dira un habitant du quartier des 130 Logements.
La même situation prévaut aussi au niveau du jardin d’une cité de la police, à proximité du siège de la wilaya. Là encore, tout est tombé en ruine. La fontaine à jet d’eau n’a jamais fonctionné.
Dans l’ancienne ville de Bouira se trouve le jardin Si El Haouès, datant de l’époque coloniale. Après plusieurs années d’abandon, les autorités de wilaya avaient consacré une enveloppe de 40 millions de dinars pour son aménagement en 2014. Après un énorme retard, les travaux n’ont été achevés qu’en 2017. Deux années après sa réception, les lieux commencent à se dégrader de nouveau.
La forêt récréative Errich, à la périphérie de la ville de Bouira, ne fait pas exception. Des ordures en tous genres sont jetées dans tous les recoins de ce havre de paix. Les visiteurs des lieux ont une grande responsabilité dans la dégradation de ce poumon de Bouira.
Des dizaines d’autres espaces verts, qui ont été conçus pour les nouvelles cités et agglomérations, n’existent malheureusement que sur les plans des architectes.
«A travers pratiquement tous les quartiers de Bouira, notamment les nouveaux, au lieu d’implanter des espaces verts, les entrepreneurs réalisent des carrés avec des bordures et les remplissent de terre. C’est une pratique très répandue et qui ne date pas d’hier», déplore un habitant du chef-lieu de wilaya.
Par ailleurs, le seul endroit aménagé pour les familles à Bouira est le parc Dounia, sis à la cité des 250 Logements. Ce parc est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt. Depuis son inauguration en 2015, il connaît une fréquentation quotidienne. En plus de la sécurité et de la propreté des lieux, plusieurs jeux pour enfants ont été installés.
Photo: Les autorités locales ont délaissé le dossier des espaces verts (Photo: EL WATAN)
O. Arbane
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Posté Le : 09/08/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : O. Arbane
Source : elwatan.com du jeudi 8 août 2019