Boualem Foudi, Un sculpteur reconnu

Chez le sculpteur Boualem Foudi, la fantaisie, sans laquelle aucune œuvre d’art ne serait « viable », a pris la forme titanesque d’un pur-sang arabe à la robe éclatante de blancheur.

On croira que l’artiste n’a pas eu à faire un grand effort d’imagination pour exécuter cette pièce. Il n’aura eu, en définitive, qu’à s’inspirer du fameux cheval de Troi en lisant l’Illiade d’Homère ou en regardant le film Troie. Mais l’artiste tenait à son pur-sang arabe plus qu’à tout au monde. Partant de l’idée que le cheval est chez l’arabe symbole de fierté, c’est cette fierté qu’il a voulu exalter en prenant pour motif un équidé très prisé pour sa force et sa grâce et en exagérant les proportions, l’exagération en art étant une technique comme une autre. Cela dit, l’artiste s’est servi de 1800 kg de béton et de ferraille pour faire son cheval long de 4,60m et haut d 4,20m ! Pour accomplir une telle tâche, le sculpteur a mis 18 mois ! L’œuvre achevée, elle repose dans la cour devant l’atelier de l’artiste, en attendant d’aller décorer un jardin public ou une place publique dans quelque grande ville. Mais que dire du côté esthétique de cette sculpture sinon que la grâce habite chaque forme et que de l’ensemble se dégage une émotion très vive qui rend compte du génie et du talent qui ont concouru à sa création. Boualem Foudi n’est pas seulement un sculpteur qui a donné à la place Aïn Graouch (Bouira) sa porteuse d’eau (une jeune femme en robe kabyle portant sur son épaule une grande cruche d’eau a demi renversée et d’où devrait en principe, couler un jet d’eau pour alimenter une grande vasque), et une autre sculpture décorant la place Sonipec. Il est également inventeur et, à ce titre, il détient un brevet qui lui a permis d’être membre de l’Association des innovateurs et de l’union nationale des arts et de la culture. C’est ainsi qu’il a pu prendre part, en 1996, à l’exposition de Boualem FoudiGenève et en 1998 au salon de l’invention et de l’innovation, à Paris.