L’association environnementale Tazemurt de la commune d’Aghbalou, au nord-est de Bouira, a lancé un projet de sauvegarde et la promotion de la figuiculture locale.
Le projet vise à conserver le patrimoine figuicole de la région, qui est en déclin depuis quelques années.
«Notre objectif est de préserver le métier ancestral de figuiculteur et d’assister ceux qui le pratiquent. Le projet vise également à relancer l’économie locale en encourageant la production de figues de haute qualité et satisfaire la demande du marché régional», dira Djamel Bellal, un biologiste membre de l’association et initiateur dudit projet.
La région d’Aghbalou et ses environs, culminant à près de 1.000 mètres d’altitude, sont le fief de la production de la figue et de la figue sèche dans la wilaya de Bouira. L’étude approfondie sur le terrain qu’a menée l’association Tazemurt, a révélé que le niveau d’intérêt accordé par les pouvoirs publics à la culture des figues est nettement inférieur à celui accordé à l’oléiculture.
Cela a eu un impact direct sur la production globale et le rendement des figues dans toute la région, malgré le potentiel indéniable en la matière. En outre, d’autres variétés arboricoles ont été introduites au détriment des figuiers qui perdent chaque année du terrain.
L’étude est revenue aussi sur les autres contraintes qui freinent l’essor de la figuiculture à Aghbalou et les régions limitrophes. Entre autres, la contrainte climatique qui s’est accentuée ces dernières années.
«Depuis la mise en service du barrage de Tilesdit 2005, distant d’une quintaine de kilomètre du bassin figuicole de la région Est de la wilaya, nous avons constaté la formation d’un microclimat défavorable. Il se caractérise par une forte hygrométrie et des températures souvent très élevée par rapport à la normale, et ce, tout au long de l’année», explique M. Bellal.
Les figueraies de localité font aussi face à de nombreuses maladies et parasites causant le dépérissement de dizaines de sujets. Les incendies enregistrés ces dernières années ont également ravagé des dizaines d’hectares de figuiers productifs.
Pour faire face à certaines contraintes, choix de variétés de figuier doit prendre en considération des variétés endémiques qui peuvent s’adapter au climat de la région montagneuse d’Aghbalou et ses alentours.
«Le figuier s’adapte également à une large gamme de sols, depuis les sols lourds argileux jusqu’aux sols sableux, mais craint les fortes concentrations en sodium et bore», précise notre interlocuteur qui insiste sur les mesures préventives dans la lutte contre les maladies et les ravageurs, ainsi que l’utilisation des solutions naturelles.
Pour réussir son projet de sauvegarde, l’association entend faire faire appel à la Chambre d’agriculture de la wilaya et la direction des services agricoles.
«Il faut une intervention et un soutien des pouvoirs publics et des organismes et institutions rattachés au secteur agricole. La figue n’est pas seulement un fruit, mais un patrimoine et des pratiques ancestrales qu’on doit sauvegarder et promouvoir», dira le biologiste.
Tazemurt veut aussi lancer des ateliers pour la reproduction de la variété des figues de Takerboust qui a démontré sa résistance au réchauffement climatique.
«Nous souhaitons aussi tirer profit de l’expérience réussie des figuiculteurs de Beni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa. Leur expertise dans la culture des figues s’est affinée au fil des décennies», dira M. Bellal.
Photo: La région d’Aghbalou et ses environs sont le fief de la production de la figue à Bouira
Omar Arbane
Formation en apiculture:
Des apiculteurs et chercheurs universitaires issus de sept wilayas du pays ont pris part, dimanche passé, à une journée de sensibilisation/formation, organisé par l’entreprise privée Bio Bees pro, au niveau de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. «Nous avons tracé tout un programme de formations gratuites au profit des apiculteurs et ce, dans le cadre de la création d’entreprises dans le domaine apicole. La caravane sillonnera tout le territoire national», dira Nabil Ziane, cadre de l’entreprise organisatrice. Plusieurs experts du monde apicole ont animé une multitude de conférences. En plus des conférences, l’événement comprenait également un volet pratique. Une ruche d’abeilles mobile a été installée dans un camp de jeunes de la commune de Bechloul, où les participants ont pu observer et pratiquer diverses techniques apicoles sous la direction d’apiculteurs expérimentés. A l’issue de cette caravane nationale de sensibilisation et formation, des recommandations seront soumises aux responsables du secteur agricole afin de promouvoir la filière apicole.
Omar Arbane
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Posté Le : 08/05/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Omar Arbane
Source : elwatan-dz.com du 24 Avril 2024