Plusieurs variétés de ce fruit ont été exposées, mais c’est la figue de la région appelée Thadjaâfarth qui a obtenu le premier prix.
La région de Djaâfra, avec ses 4 communes: Djaâfra, El Maein, El Colla et Teffreg, située au nord de la wilaya de Bordj Bou Arréridj a abrité, mardi 6 septembre, son premier festival de la figue dans le but d’améliorer les sources de revenus de la population locale et surtout la création d’un label pour la figue de Djaâfra. La 1re édition sous le thème «Les figues, un pilier de l’agriculture solidaire et un catalyseur de l’économie» est organisée par l’Association de développement rural et d’environnement en partenariat avec le Conseil communal de Djaâfra.
A l’ouverture du festival, le docteur Guissous Mokhar, chercheur à l’université Bachir Ibrahimi de Bordj Bou Arréridj et initiateur du festival, a déclaré que ce festival constitue une plate-forme pour la mise en valeur des potentialités naturelles, économiques, culturelles et touristiques des communes de Djaâfra en général.
C’est aussi l’opportunité pour la région Nord de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, de promouvoir les produits locaux, notamment les produits du terroir, dont la figue et ses dérivés, et de faciliter leur commercialisation en Algérie et leur exportation à l’étranger sous plusieurs formes. C’est une filière qui constitue un véritable levier du développement durable, particulièrement dans ces zones montagneuses et forestières.
«C’est une occasion de rappeler aux consommateurs, en général et aux potentiels investisseurs, en particulier, les nombreuses vertus de la plante arborescente et de son fruit», ajoute M. Guissous Mokhtar.
Une trentaine de participants représentant une vingtaine de variétés de figues, ainsi que certains acteurs de la vie économique, en plus des associations culturelles ont pris part à cette manifestation, qui s’est déroulée à Djaâfra. Une ambiance festive a régné durant toute la journée de mardi.
«Développer la culture de la figue et en faire une activité économique qui contribuera à promouvoir l’agriculture de montagne, une des alternatives du développement local, est l’objectif de ce festival qui va devenir un rendez-vous incontournable au niveau local», dira Nezzari Abdessalam, président de l’association Adred de Djaâfra.
Un label pour ce produit
Après l’ouverture officielle de l’événement, des concours de la meilleure figue (beauté, forme et couleurs) et de dégustation ont été organisés. Sur les 20 variétés qui ont participé aux concours, la figue de la région appelée «Thadjaâfarth» a obtenu le premier prix. D’ailleurs, cette variété vient d’être proposée par les organisateurs et les participants à être labellisée pour représenter la figue de la région de Djaâfra: figue de taille variable, peau violette, chair rouge parfumée, trop sucrée et mielleuse, à utiliser en figue fraîche ou séchée, et qui résiste au transport.
Enfin, notons que la fête de la figue de Djaâfra s’inscrit désormais comme une tradition dans cette rude région de Kabylie, mais aux habitants très accueillants. La figue peut s’avérer une opportunité de développement, pour peu que les organisateurs voient grand et ne se figent pas dans le côté festif de l’occasion. Le marché de la figue est très large, il va du circuit national à l’international, du culinaire à l’industriel. Pour commencer, les organisateurs doivent non seulement se fixer des objectifs, mais aussi faire tout pour les atteindre, car au bout de quelques années, la question qui s’impose est de savoir «à quoi sert cette fête de la figue».
Photo: Une figue de taille variable, peau violette, chair rouge parfumée
A. B.
Posté Le : 09/09/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: A. B.