Guenzet

La région dite des «Beni-Yala» est limitée au nord-est par les Babor au sud et à l'Ouest par les Biban qui s'étendent en fait jusqu'au Guergour.
Le plus haut sommet est Djamâa-Belout qui accuse 1525 M d'altitude. Il domine de sa cîme chauve toute la région. Les villages implantés au bas de ses flancs nord à une altitude variant entre 700 et 1.200 m s'étalent sur une distance de 15 Km environ (de Titest à Imasbahen).
Les montagnes de Tilla au nord et les Sahels schisteux protègent cer¬tains villages; Foumlal, Chréa, Ghodane, Bou Adelten, des rigueurs de l'hiver.
Les sources abondent et coulent de partout. C'est la même nappe qui alimente Dar-EL Hadj, Taouracht-Tala Yaftan, El Insser, Tala n'Guenzet. Sur le flanc sud, du côté d'Ith Fergane, elle dessert les sources des Ouled Othman, de Zemmoura et de ses jardins.
Printemps comme été, toute la région se transforme en un immense jardin vert dans tous ses tons et où coulé l'eau des sources sous les ormeaux et les frênes centenaires, aux pieds des figuiers de toute sorte, des grena¬diers, des pêchers...
En bas, la rivière «Tassift-Y-Ghodane» grossie de toutes ces eaux se presse d'alimenter quelques moulins à eau encore existants, rencontre celle de Foumlal au bas de Tilla avant de rejoindre la grande rivière de Bouse-lam venant des Hautes Plaines de Sétif via les Gorges du Guergour.
Une grande route dominant tous ces villages dessert la région. Venant de Sétif (80 Km), Bougaa (33 Km), elle aboutit à Guenzet après avoir tra¬versé les villages de Titest (12 Km]. Boumakhlouf, Tiget, Koudia, Timen-gache, Taourirt-Yacoub.


Elle rejoint Bordj-Bou-Arreridj (45 Km) par Zemmoura (14 Km) en tra¬versant le massif de Djemaa-Belout. La route est pratiquable en été, mais en hiver, les éboulements : plus rares depuis que son entretien est suivi, les neiges qui s'entassent aux cols les plus hauts [1350 m} la rendent diffi¬cile et dangereuse. Elle constitue cependant une ouverture importante pour la région désormais proche des principales villes de l'Est, du Sud et de l'Ouest.
De la route principale, aujourd'hui route de Wilaya, demain route natio¬nale, partent des bretelles, œuvre des initiatives locales, qui relient tous les villages entre eux. Elles sont pénibles à monter et descendre, surtout en hiver, mais qui ne s'en donne pas la peine pour se rendre à la place même de son village? Une mariée à prendre, un malade à transporter, une visite à faire, tout devient aisé, utile et agréable à faire.
Aux bords de cette route comme des routes secondaires, se construi¬sent de nouvelles habitations, modestes ou somptueuses, elles détonnent par leur blancheur et leur architecture dans l'ensemble des anciennes habi¬tations du village.
De Guenzet on peut se rendre à Aourir-ou-Eulmi; de là à Ait Hafed, et plus loin encore vers Beni-Ourtilane par Arassa, Talmat
A l'Est, Guenzet-Imesbahen par Sidi M'hand Ou-Yahia. Guenzet Ith Laalam par Issoumar, etc.. Celle-ci rejoint la route de Zemmoura-Bordj au niveau du pont de Chertioua. Elle est plus longue que celle des Grêtes, , mais beaucoup moins pénible et plus accessible en hiver, car se trouvant au pied de la montagne et longeant la vallée, elle se trouve à l'abri des tempêtes de neige.