Blida - Pollution

Université Saâd Dahleb de Blida - Le biogaz et l’environnement en débat



Université Saâd Dahleb de Blida - Le biogaz et l’environnement en débat




La production du biogaz à partir des déchets solides à forte concentration en matières organiques peut aussi éviter la multiplication des décharges sauvages.

Les déchets municipaux, les effluents résiduaires urbains ou issus des industries agroalimentaires constituent une biomasse très riche en matières organiques qui peuvent être valorisées en biogaz (gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène) utilisable notamment dans l’éclairage ou le chauffage.

Dans ce sens, le département de chimie industrielle de l’université de Blida, en collaboration avec l’unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien de la wilaya d’Adrar, travaillent dans le cadre d’un sujet de recherche sur la valorisation énergétique des déchets solides.

«Dans le cas des déchets solides ménagers de la ville de Blida, nous avons obtenu un biogaz de bonne qualité, qui représente jusqu’à 80% de méthane, ce qui donne déjà une excellente inflammabilité, d’où son aptitude à l’utilisation domestique sous diverses applications», explique C. Benamar, enseignant chercheur au département de chimie industrielle (université de Blida).

Une autre expérience aussi concluante est celle de la production du biogaz à partir des effluents de la nouvelle conserverie algérienne de Rouiba.

L’expérience est initiée par l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediène.

«Les quantités de méthane produites et analysées par chromatographie en phase gazeuse sont très satisfaisantes», note le communicant.

Cette expérience peut ainsi s’extrapoler à toutes les conserveries au niveau national.

Aller vers des quotas commercialisables, cela suppose un préalable, selon C. Benamar.

«Dans n’importe quelle action visant à installer un processus ou lancer une stratégie, il faut définir clairement les tenants et les aboutissants. Dans ce sens, je crois qu’il faut commencer tout d’abord par implanter la culture du tri, même chez nos enfants. Ensuite, et parce que l’homme dans sa nature première croit plus au concret qu’à la théorie, pourquoi ne pas commencer par installer de très petits digesteurs au niveau de nos établissements scolaires pour montrer à nos enfants, à petite échelle, que ce qui est rejeté dans la nature peut leur donner du feu, de la lumière…

Ce n’est que sur cette base-là que l'on pourra, demain, valoriser au niveau de chaque ville ce que nous rejetons», développe-t-il, optimiste.

La valorisation des déchets allège l’impact environnemental

La production du biogaz à partir des déchets solides à forte concentration en matières organiques peut aussi éviter à la nature la multiplication des décharges sauvages qui, après une certaine durée, produisent du lixiviat (liquide visqueux à forte charge polluante) menaçant ainsi, par filtration, de pollution les eaux souterraines.

L’incinération des déchets solides et le déversement sans traitement des eaux usées menacent de produire des pollutions à grande échelle et sur les eaux superficielles et souterraines, ainsi que sur la qualité de l’air respiré sur deux à trois kilomètres à la ronde aux voisinages des décharges sauvages.

Les habitants des périphéries des grandes agglomérations, que ce soit à Blida, Alger ou un peu partout dans les quatre coins du pays, souffrent souvent des opérations d’incinération non contrôlée des déchets.

Il est à noter que la réglementation environnementale exige, en principe, avant toute implantation d’un incinérateur, des études d’impact multidisciplinaires.

* Photo: L’université Saâd Dahleb de Blida.


Mohamed Abdelli



Zoubir8 le 02.12.12 | 14h48 - Belle initiative mais... Belle initiative que celle des chercheurs de cette université. MAIS: 1-Nous ne manquons pas de gaz. 2-Certes, récupérer le méthane des CET évite l'effet de serre. 3-Nos sols manquent cependant terriblement de matières organiques: 1% en moyenne. Or, pour résister à l'érosion et pour mieux emmagasiner l'eau il faut un minimum de 2%. 4-La fraction organique des ordures ménagères vient de la terre (épluchures de fruits et légumes, marc de café, ...) et devrait retourner à la terre; si nous voulons que notre agriculture dure. 5-Or, que faisons nous actuellement? Nous "cultivons", en prélevant le grain (de blé) et la paille qui devrait retourner au sol sert à nourrir nos moutons. Un tel système ne peut durer. Que rendons nous aux sols? Le meilleur engrais chimique ne peut égaler le rôle du fumier ou de la paille broyée et enfouie au sol. D'ailleurs, pour s'en convaincre, il suffit de voir à quelle vitesse nos barrages s'envasent. Cela témoigne de l'érosion galopante. Chaque Algérien disposait de 0,75 hectares en 1962. En 2012, il en dispose de moins de 0,25! 6-Il devrait y avoir une priorité nationale: enrichir nos sols en matières organiques ou maintenir leur taux de matière organique en adoptant les méthodes adéquates. Et les ordures, une fois triées et réduites en compost agricole, devraient être rendues au sol. Idem avec les boues résiduaires (saines) des stations d'épuration et les autres formes de matière organique (sciure, plumes de volailles, résidus des industries agro-alimentaires, ...). 7-Aussi le biogaz a un intérêt en attendant de faire des composts, mais il ne peut avoir d'intérêt que si le résidu ultime est rendu à la terre. Ce qui s'oppose à la mise en CET. 8-En attendant, chaque citoyen peut commencer à faire du compost agricole avec ses ordures ménagères (il y a de la doc sur le Net). Cela est possible sur un simple balcon avec un simple pot de fleurs ou même au pied de son immeuble. En ville, ce compost individuel peut être utilisé pour les espaces verts ou ds jardins potagers. 9-Il y a urgence à restaurer la fertilité de nos sols. rappel: sommes un pays aride à 90% et nous bétonnons nos meilleures terres... (Contribution citoyenne sur El Watan du 2 décembre 2012).
Akar Qacentina - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie

02/12/2012 - 48109

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