Blida - Revue de Presse

Un chirurgien avorteur sous les verrous



Trente mille dinars l?avortement : c?est le tarif pratiqué par un chirurgien privé à Blida, travaillant en complicité avec un pharmacien voisin sur le grand axe de l?avenue Kritli Mokhtar. Rachid C., 49 ans, a été dénoncé par une jeune fille, N.B. Fatma, 21 ans, recherchée pour vol et disparue de la circulation. A son arrestation par les services de police, elle avouera les motifs de son absence prolongée de la ville et les raisons du vol commis : elle avait dû procéder à l?avortement après une grossesse de plus de trois mois. Dans la perquisition opérée dans le cabinet du médecin et à la pharmacie tenue par Abdelkader, I. 46 ans, il sera trouvé nombre de médicaments réservés strictement à l?usage des hôpitaux, amenant ainsi les services à s?interroger sur les complicités à l?intérieur même des structures sanitaires du service public. Tout un chacun connaît l?ampleur de ce phénomène de sortie des instruments, médicaments, pansements, produits, mais qui s?en soucie ? Présentés au parquet, les mis en cause seront placés sous mandat de dépôt et le procureur a requis en première instance cinq années de prison. Autre volet du phénomène : toutes ces jeunes filles et jeunes femmes qui ont eu recours à l?avortement clandestin, aux tentatives d?avortement, subissent des séquelles que nulle institution ne prend en charge ; et tomber enceinte hors mariage devient un drame inévitable.


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