1903-1979. Maître de la musique classique algérienne.
Hadj Mahfoud, de son vrai nom Mahieddine Hadj Mahfoud, est né le 3 Mars 1903 à Blida. Dès son jeune âge, vers 1920, et suite au décès de son père, il fut prit en charge artistiquement par le cheikh Mahmoud Oulid Sidi Saïd, un grand interprète de la musique andalouse, et qui figurait parmi l’élite de l’époque. Il fréquente la Médersa ou il apprend correctement la langue arabe. C’est sans doute ce qui lui a permis de maîtriser tout les textes qu’il a dû interpréter au cours de sa vie. Il achète sa première kwitra en 1927, de cheikh Mahmoud Oulid Sidi Saïd, laquelle kouitra a appartenu déjà à Sfindja (mort en 1908) et à Mnémèche bien avant ce dernier. Hadj Mahfoud à effectué trois fois le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam (1936-1972-1973). Avec la création de l’Association El Widadia et cercle Nahda de Blida en 1932-1933, il approfondit son apprentissage musical d’une manière sérieuse. C’est aussi au contact des cheikhs Cherchalli et Sahraoui qu’il entreprit d’apprendre à jouer d’autres instruments (mandole, violon, etc.) En 1934, la station radio d’Alger lui accorde une tranche d’une heure, diffusée à partir de Blida tout les jeudis. A ce titre, il fit un directe mensuel avec le grand orchestre classique dirigé par Mohamed Fakhardji. Il dut son succès populaire, notamment à travers la radio, au genre particulier qu’il s’est forgé lui-même, un style qui tient de deux écoles, celle du Hawzi-Aroubi, et celle du classique andalou. Il a eu le privilège d’être le représentant de la musique algérienne à l’étranger, notamment en 1939 au festival de musique de Fez (Maroc), (Abderrezzak Fakhardji, Ahmed Sebti, Mohamed Mhamsadji et Sadek Bedjaoui participent également à ce festival) ou encore en 1947 au festival de musique classique de Carthage (Tunisie). Avec le déclenchement de la Révolution Algérienne, il arrêta toute activité artistique. La reprise après l’indépendance a été difficile pour lui, on lui connait seulement deux productions pour la radio et quatre enregistrements de disques 33T chez Pathé-Marconi. Son nom demeure associé éternellement à quelques chansons très célèbres de son répertoire telles que Sélèf mekmoulet el bha, Ya hmam nwassik à l’USM Blida et bien sur Ya Chemaâ. C’était surtout cette dernière qui l’a propulsé au faîte de la célébrité (Je t’implore Ô bougie, pourquoi pleures-tu alors que les autres se congratulent ?). Hadj Mahieddine Mahfoud s’est éteint le 22 Juillet 1979.
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Posté Le : 15/09/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.